Lundi, nous évoquions les différentes pistes que Ben Bernanke s’apprêtait à annoncer dans le cadre du ralentissement des rachats d’actifs de la Banque centrale américaine (la « Fed »). Décryptons aujourd’hui l’annonce d’hier soir, tant attendue par les marchés. Le président de la Réserve Fédérale américaine Ben Bernanke a ainsi déclaré que le budget mensuel dédié à ces rachats d’actifs resterait de 85 milliards de dollars.
Comme prévu, pas de baisse immédiate de sa politique dite de « Quantitative Easing » (ou « QE3 »). Néanmoins, et c’est l’information capitale de ce discours, Ben Bernanke a déclaré que la Fed pourrait commencer à revoir à la baisse son programme de rachat d’actifs d’ici la fin de l’année. De plus, ce plan de soutien à l’économie américaine pourrait être enterré vers la mi-2014.
Dans le même temps, la Fed a annoncé vouloir poursuivre sa politique ultra-accommodante via ses taux d’intérêt proches de zéro et ses rachats d’actifs obligataires massifs à l’occasion de la réunion des membres de son Comité de direction lundi et mardi derniers. Autre point très attendu par les marchés, Ben Bernanke a dévoilé hier soir le calendrier de retrait progressif des mesures de soutien de la Fed.
Il a ainsi évoqué : « Le Comité de la Fed estime à ce stade qu’il ferait bien de modérer le rythme des rachats d’actifs plus tard dans l’année […] Et si les prochaines données macro-économiques continuent de correspondre à nos attentes actuelles pour l’économie, nous continuerons de réduire le rythme de nos rachats […] au cours de la première moitié de l’année prochaine, avant une fin de rachats vers la mi-2014 ».
En d’autres termes, la Fed assure que l’économie américaine se porte mieux sans parler réellement de forte reprise. Depuis l’automne, les risques baissiers liés aux perspectives économiques américaines sont selon la Banque Centrale en baisse malgré un taux de chômage encore élevé (7,6% de la population active en mai dernier). La Fed anticipe par ailleurs un taux de chômage compris entre 7,2% et 7,3% d’ici la fin 2013, entre 6,5% et 6,8% au quatrième trimestre 2014, et compris entre 5,8% et 6,2% à la fin 2015.
Les prévisions de la Réserve Fédérale en matière d’inflation sont également en baisse comme en témoigne l’indice des prix PCE, l’instrument le plus fréquemment utilisé par la Fed pour juger le niveau d’inflation aux Etats-Unis. Ainsi, ces nouvelles prévisions portent sur une inflation comprise entre 0,8% et 1,2% en 2013, entre 1,4% et 2,0% en 2014 et entre 1,6% et 2,0% en 2015.
En ce qui concerne les taux d’intérêts, Ben Bernanke a une nouvelle fois réaffirmé qu’ils ne seront pas relevé tant que le taux de chômage américain ne serait pas revenu à 6,5% ou en-deçà, et tant que l’inflation resterait sous 2,5%. Pour autant, une précision importante a été apportée : un taux de chômage de 6,5% n’entrainerait pas mécaniquement une hausse des taux d’intérêt.
A ce jour, la plupart des économistes s’attendent à ce que la Fed maintiennent ses taux d’intérêt jusqu’en 2015, au moins. Rappelons enfin que ces injections massives de liquidités ainsi que les politiques monétaires ultra-accommodantes de la Banque du Japon et de la BCE représentaient à ce jour les seuls leviers justifiant les rallyes haussiers des Bourses depuis le début de l’année.
XTB France
X-Trade Brokers DM S.A. fournit uniquement un service d’exécution d’ordre. Les informations de marchés et les analyses fournies restent à titre indicatif et ne doivent pas être interprétées comme un conseil, une recommandation ou une sollicitation d’investissement. X-Trade Brokers ne peut être tenu responsable de l’utilisation qui en est faite et des conséquences qui en résultent, l’investisseur final restant le seul décisionnaire quant à la prise de position sur son compte de trading XTB.