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EUR/JPY : Attention à la rumeur

Publié le 19/02/2013 10:49
Mis à jour le 17/09/2017 10:35

Attention à la rumeur sur EUR/JPY. Le gouvernement japonais du conservateur Shinzo Abe vient de repousser d’une semaine la nomination du gouverneur de la Banque du Japon. Une décision qui a un impact direct : celui de la rumeur. La rumeur veut que de profonds désaccords entre le Premier ministre et le ministre des Finances nippons existent. Ce choix n’est pas anodin car le nouveau gouverneur de la BoJ sera en charge de la politique agressive et expansionniste voulue par le Premier ministre Shinzo Abe pour extraire le Japon de la déflation économique qu’elle subie depuis plusieurs années. L’un des buts centraux de cette politique est notamment de doubler l’objectif d’inflation à 2% via des mesures historiquement agressives, dont un Quantitative Easing d’un montant illimité dans le cadre des rachats d’actifs de la BoJ. Cette politique inédite et particulièrement critiquée au G20 doit débuter dès 2014.

« Nous devons analyser dans nos prochaines projections si le taux de change a eu un impact sur notre profil inflationniste, car c’est toujours à travers la stabilité des prix que nous traitons de questions comme celle-là » a développé hier Mario Draghi devant la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen. Début février, l’euro était sur un plus haut niveau de plus de quinze mois face au dollar américain et représente toujours un poids considérable pour la croissance de la zone euro. Les spéculations vont bon train, la BCE « serait » sur le poids d’annoncer des mesures de soutien à l’économie mais rien n’est confirmé pour le moment, d’autant que certains membres y sont toujours opposés. Durant ce discours, M. Draghi s’est également dit confiant quant à la reprise économique progressive de la zone euro et table sur un taux d’inflation inférieur à 2% pour 2013.

Faut-il y voir un léger mieux pour la zone euro ? Les banques allemandes ont diminué d’un tiers leurs besoins de financement auprès de la BCE en janvier dernier, symbole d’un retour des banques sur le marché monétaire suite à la crise du crédit. La situation diffère très fortement d’un pays à l’autre et les Etats en « périphérie » de la zone euro sont encore trop dépendants des prêts de la BCE à des taux toujours au-dessus de ceux pratiqués sur le marché bien qu’historiquement bas. La Bundesbank s’est avancée hier en annonçant que les banques allemandes ne devaient à la fin du mois précédent plus que 49,5 milliards d’euros soit une baisse de 23,6 milliards vis-à-vis de décembre 2012. Cette forte baisse s’explique assez facilement par l’utilisation il y un an du LTRO, un programme de refinancement du système bancaire européen organisé par la BCE à hauteur de 1.000 milliards d’euros, lors du pic de la crise du crédit en Europe.

Sur les 489 milliards d’euros empruntés en 2011, 137 milliards ont été remboursés le 30 janvier dernier lors de la première fenêtre de remboursement anticipée. Le consensus s’attend à ce que 130 milliards supplémentaires soient également remboursés lors de la seconde tranche de remboursement le 27 février prochain. En France et en Belgique, l’utilisation de ces prêts à long terme a également fortement diminué à en croire les publications des Banques centrales nationales. Les banques françaises auraient diminué leurs dettes envers la BCE de 179 milliards d’euros à 152,7 milliards d’euros entre le 12 janvier et le 12 février 2013. Mario Draghi voit dans ces remboursements anticipés une « réelle amélioration de la confiance sur les marchés financiers ». Les Banques centrales nationales indiquent que la majeure partie des fonds remboursés vient d’Allemagne, de France et de Belgique tandis que les Etats dits « périphériques » comme l’Espagne et l’Italie poursuivent la contraction de ces prêts à long terme, vitaux pour leurs économies.

Signe des temps, et alors que le marché automobile s’effondre littéralement sur le vieux continent, le nombre d’immatriculations neuves en Chine a augmenté de 46,4% en janvier dernier par rapport à janvier 2011 pour s’établir à 2.034.500 nouvelles unités. Les plus fortes progressions sur le territoire chinois sont réalisées par Ford (+98,0%), Audi (+38,5%), General Motors (+26,0%) et Toyota Motors (+23,5%) sur la période considérée. C’est le rythme de hausse le plus élevé en près de trois ans selon l’Association chinoise des fabricants automobiles. Ce rythme s’explique en premier lieu par une base de comparaison de plus en plus favorable et bien entendu, par une forte progression de la classe moyenne chinoise. Rappelons qu’officiellement, 2012 est l’année historique où la Chine est devenue la première puissance commerciale mondiale, devant les Etats-Unis.

C’est fait ! Nul n’a été surpris par la réduction de prévision de croissance pour 2013 par le gouvernement français, mais aucun chiffre n’étaient jusqu’alors avancés. On sait depuis ce matin que le gouvernement table sur une croissance du PIB français dans le courant de l’année autour de « 0,2 voire 0,3% ». Paris s’attend donc à une croissance quasi-nulle, plus proche des prévisions de la Commission européenne et de l’OCDE jusqu’à alors très critiques envers celles du gouvernement Hollande, jugées trop optimistes et irréalistes. Prochaine étape dans les jours à venir, le gouvernement devrait affirmer (et ne plus sous-entendre à demi-mot) que la réduction des déficits budgétaires autour de 3% du PIB ne sera pas inatteignable en 2013.

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