Ces deux dernières années, parmi les banques commerciales américaines, seuls les grands établissements ont gonflé leurs portefeuilles de titres adossés à des prêts hypothécaires (RMBS) émis par Fannie Mae, Freddie Mac ou Ginnie Mae.
Ce gonflement est lié à la finalisation de la norme bâloise de liquidité à court terme (LCR) qui impose aux banques de détenir suffisamment d’actifs liquides de haute qualité : des réserves en banque centrale, des créances sur – ou garanties par – des émetteurs souverains, tels que les RMBS des agences fédérales. Or, aux Etats-Unis, seules les très grandes banques actives à l’international (et leurs filiales de dépôts dont le bilan excède 10 milliards de dollars) et les banques dont le bilan excède 50 milliards y sont soumises. Le mouvement a été particulièrement visible chez Bank of America (NYSE:BAC) : son stock de titres d’agences (64% de son matelas de liquidités) a grossi de 80 milliards de dollars entre la mi-2014 et la mi-2016.