Les emprunts Bombardier sous pression, 6,20% de rendement pour l'obligation 2023
Les emprunts obligataires Bombardier Inc (TO:BBDb) restent sous pression sur le marché secondaire. Les investisseurs ont visiblement accueilli avec méfiance le communiqué de l'entreprise le 23 juillet dernier, faisant état d’une nouvelle structure organisationnelle, du licenciement de 1.800 personnes et du départ anticipé du président de la division aéronautique.
Depuis lors, l'obligation à échéance 15 janvier 2023 affiche une perte de plus de 4%. Elle est se négocie désormais aux alentours des 99% du nominal, contre un cours de 103,50% le 23 juillet dernier.
En conséquence, le rendement est porté à 6,20% sur base d’un coupon de 6,125%. Ce dernier est versé sur base semestrielle, le 15 janvier et le 15 juillet de chaque année. Les intérêts courus à débourser sont donc limités (20 jours).
Précisons que cette obligation bénéficie d’un rating « Ba3 » chez Moody’s et « BB-» chez Standard & Poor’s et chez Fitch Ratings.
La coupure minimale s'élève à 2.000 dollars face à une taille totale émise de 1,25 milliard de dollars. La devise d’émission implique donc un risque de change lié à l’évolution du dollar.
Nouvelle structure organisationnelle, 1.800 licenciements et départ à la tête du groupe
Bombardier, qui construit à la fois des avions et des trains, a donc annoncé il y a peu la mise en place d'une nouvelle structure organisationnelle, le licenciement de 1.800 personnes (qui s’ajoutent au départ de 1.700 personnes en janvier) et le départ anticipé du président de la division aéronautique.
L’entreprise basée à Montréal s’articulera désormais autour de quatre secteurs d’activités :
- Le Transport ;
- Les Avions d’affaires ;
- Les Avions commerciaux ;
- L’Aérostructure et les Services d’ingénierie.
La création de la nouvelle division « Aérostructure et Services d’ingénierie » implique par ailleurs le départ de Guy Hachey, président et chef de l’exploitation de l’ancienne division « Bombardier Aéronautique ». Bombardier a démenti que ce départ soit lié au retard accumulé dans le programme de développement de la famille d’avions CSeries, à la faiblesse de son carnet de commandes ou encore à un besoin urgent de liquidités.
Les résultats trimestriels de l’entreprise, qui seront communiqués ce jeudi 31 juillet, nous aideront certainement à y voir plus clair.