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Dégradation française, l’histoire se répète …

Publié le 20/11/2012 12:02
Les grands axes du jour

"Nous dégraderions encore plus la note (française) dans l'hypothèse d'une nouvelle détérioration des perspectives économiques ou dans un scénario dans lequel il y aurait des difficultés dans la mise en œuvre des réformes annoncées."

Dietmar Hornung, le responsable chez Moody's de l'analyse de la France.

Après plusieurs semaines de rumeurs, Moody’s vient de dégrader tôt ce matin la note française. Cette dernière est abaissée de AAA à AA1 soit la perte d’un cran. Cette décision de Moody’s fait suite à celle de Standard and Poor’s, seule l’agence (française) Fitch continue à attribuer à la France un AAA. Les causes de cet abaissement par Moody’s sont claires : baisse de compétitivité graduelle et soutenue de l’économie française, rigidité du marché du travail, des biens et des services. La très forte exposition du pays à la périphérie de l’Europe via des relations commerciales et de son système bancaire est également une des causes de cet abaissement « logique ». Enfin, Moody’s reproche à la France de soutenir désespérément les autres membres de la zone euro, aggravant de fait sa propre situation. Une autre dégradation n’est pas à exclure sous les deux prochaines années de la part de Moody’s puisque sa perspective de notation reste négative. Cet abaissement est modéré, l’agence de notation saluant les récentes réformes menées par le gouvernement socialiste.

Hier, l’Assemblée nationale française a entériné le traité budgétaire européen, dont la « règle d’or ». Dans le même temps, la présidence provisoire chypriote de l’UE a élaboré un projet de limitation des pouvoirs de la BCE. Les Etats membres de l’UE verraient alors leurs pouvoirs renforcés. La BCE aurait ainsi moins de pouvoirs quant à la supervision des banques, permettant un accord entre les Etats membres sur la création de l’union bancaire. Ce projet permettrait d’appliquer les mêmes règles à l’ensemble des banques de l’Union évitant en théorie une nouvelle crise financière. Ce nouveau pas vers une meilleure intégration économique renforcerait l’euro mais inquiète Londres et Berlin. Selon le texte, la BCE ne pourrait plus obliger une banque à fermer tant qu’un mécanisme de résolution ne serait pas opérationnel.

Carrefour, numéro deux mondial de la distribution, cède sa participation à hauteur de 60% dans Carrefour Indonésie dans le cadre de sa politique de recentrage. Présent dans le pays depuis 1998 via 84 points de vente, le groupe a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros (hors taxes). Son partenaire local CT Corp a acquis ces parts pour 525 millions d’euros dans le cadre d’une valorisation jugée élevée par les analystes. L’opération sera finalisée en janvier 2013, une fois que les autorités indonésiennes auront donné leur aval. Ce désengagement de Carrefour fait suite à ceux en Colombie et en Malaisie quelques semaines auparavant. Ces différentes cessions ont permis à Carrefour de dégager 2,8 milliards d’euros soit 23% de sa capitalisation actuelle pour un chiffre d’affaires cédé de 4%. L’action gagnait ce matin +1.4% à 18.39€, deuxième meilleure performance de l’indice parisien derrière Accor.

Les éléments contextuels du jour

"Une situation d'urgence se caractérise par de nombreux risques et incertitudes, ne pas voir ces états, ces circonstances, serait irréaliste. Les défis auxquels nous sommes confrontés sont très exigeants, ils vont continuer à demander des sacrifices." Vitor Gaspar, ministre des Finances portugais.

Nouvelle tranche d’aide pour le Portugal

L’Union européenne et le FMI vont prochainement verser une nouvelle tranche d’aide de 2.5 milliards d’euros au Portugal. Cette nouvelle tranche s’inscrit dans un programme d’aide de 78 milliards d’euro. Selon le ministre des Finances portugais Vitor Gaspar, le pays devrait subir une contraction de 1% de son PIB en 2013 avec un retour à la croissance attendu en 2014. Parmi ses objectifs, le Portugal doit ramener son déficit budgétaire à 5% de son PIB en 2012 puis à 4,5% en 2013. Premier marché du Portugal, l’Espagne qui est frappée de plein fouet par la récession n’envisage rien de bon pour les perspectives économiques portugaises. Cumulé avec la baisse de la demande intérieure du fait de l’austérité budgétaire, la récession qui frappe l’économie portugaise s’est aggravée au troisième trimestre 2012.

Participations européennes dans EADS

L’Etat allemand est prêt à augmenter sa participation dans EADS à hauteur de 12% via la banque publique KFW Bankengruppe selon le journal allemand Handelsblatt. La France, quant à elle, va réduire sa part de 15% à 12%. L’Espagne laissera inchangée sa participation à hauteur de 5,5%. Selon la même source, la participation des trois pays sera bouclée dans le mois. De fait, l’Allemagne et la France détiendront la même part dans le groupe européen.

Vers une nouvelle zone de libre-échange ?

Dans un contexte de crise territoriale entre la Chine, le Japon et la Corée du Sud, les trois acteurs économiques asiatiques vont lancer des négociations pour la création d’une zone de libre-échange. Cet accord trilatéral créera l’un de plus grands marchés au monde représentant 20% du PIB mondial, 17,5% du commerce mondial et 22% de la population mondiale. Cet accord viserait également à diminuer les conséquences néfastes des relations politiques entre les acteurs sur leur économie.

Les Etats-Unis détrônent l’UE pour les exportations chinoises

Parallèlement à la création de cette nouvelle zone de libre-échange, la Chine a annoncé aujourd’hui que les Etats-Unis ont dépassé l’Union européenne comme première destination pour ses exportations. La cause principale de ce bouleversement tient à la crise dans la zone euro. Les exportations de la Chine vers les Etats-Unis se sont élevées à hauteur de 289,3 milliards de dollars entre janvier et octobre 2012 contre 279,8 milliards de dollars vers l’UE sur la même période. Sur les mêmes critères, le Japon a été relégué à la quatrième place, détrôné par les pays d’Asie du Sud-Est (l’ASEAN).

Comment réduire la dette grecque ?
Les ministres des Finances de l’euro seront en réunion aujourd’hui pour donner un « oui provisoire » au versement de l’aide de plus de 31 milliards d’euros à la Grèce qui devrait avoir lieu le 5 décembre 2012. L’Allemagne a proposé l’idée d’un rachat par la Grèce de la moitié de ses 60 milliards d’obligations, actuellement entre les mains d’investisseurs privés, à un quart de leur valeur soit une offre de 25 centimes pour un euro de dette détenue. Cette proposition ne fait pas l’unanimité mais permettrait de diminuer la dette grecque. Plus consensuelles, diviser par deux le taux d’intérêt sur les emprunts bilatéraux, allonger la durée de vie des prêts ou réduire les commissions facturées par le FESF semblent davantage convaincre les créanciers.

Point technique

Le point technique du jour se focalisera sur la valeur du CAC40.


Niveau actuel

Le niveau actuel du CAC40 est de 3 420 points.

Recommandation en intraday

La Moyenne Mobile Pondérée (50) vient de se placer sous le cours du CAC40 sur les principales unités de temps utilisables en intraday alors que le cours évolue sous son range baissier lancé au début du mois. C’est un signe intéressant pour la poursuite de la consolidation. Les séances actuelles sont donc charnières. Si ces signaux se confirment, une cassure haussière intéressante du canal baissier pourrait être attendue sur CAC40. En intraday, un suivi de tendance peut se faire facilement avec l’utilisation habituelle d’un RSI (14) combiné avec une Moyenne Mobile Pondérée (10), au sein du range baissier actuel.

Supports / Résistances

Le point pivot du jour est à 3 380 points.

La zone d’achat est à 3 400 points avec des cibles à 3 440 et à 3 460 en extension. Nous sommes actuellement dans ce scénario.

Dans le cas d’une cassure des 3 380 points, les cibles passent à 3 360 et 3 360 points en extension.

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