En cette fin de semaine, Deutsche Bank (DE:DBKGn) ravive les craintes des opérateurs et plonge de plus de 8% à l’ouverture ce matin. En même temps, cela fait une semaine que nous vous prévenons tous les jours et vous disons comment jouer l’effondrement de la banque (potentiel de 740% de gain). Jim Rickards a analysé que la banque n’arrivera pas à augmenter son capital et vise, je vous le rappelle, un objectif de 1 € sur la banque.
Tout semble se dérouler selon l’analyse de Jim : hier soir, Bloomberg annonçait que la première banque allemande subit une fuite de ses clients : une dizaine de hedge funds, clients de la Deutsche Bank, aurait transféré une partie de leurs avoirs dans d’autres établissements. JPMorgan pense qu’une recapitalisation de la banque allemande sera nécessaire à cause de la perte de confiance des clients (scénario de Jim).
Autre élément que Jim a anticipé et analysé : la dead line. Selon le Financial Times du jour, la justice américaine voudrait régler le point de l’augmentation de capital de la Deutsche Bank avant les élections, en regroupant plusieurs établissements (comme Credit Suisse et Barclays (LON:BARC)) impliqués dans les subprimes. Le temps presse.
L’ADR de Deutsche Bank, coté Wall Street, a déjà plongé de 6,67% hier, entraînant au passage l’ensemble des financières américaines. Ce matin, le titre coté en Allemagne, perdait 9% peu après l’ouverture. Logique. Mais ce n’est pas fini, loin de là.
Egalement, cette perte de confiance faisait chavirer le secteur bancaire dans son ensemble avec des titres comme Société Générale (PA:SOGN) ou Crédit Agricole (PA:CAGR) en baisse de plus de 4% dans les premiers échanges
Au niveau de la macroéconomie
Nous avons pris connaissance ce matin en Chine d’une remontée de l’activité manufacturière en septembre (indice PMI Caixin/Markit).
Cet après-midi, aux Etats-Unis cette fois, nous aurons au programme plusieurs statistiques comme les chiffres de la consommation (dépenses et revenus des ménages), l’indice PMI de Chicago, ou encore l’indice de confiance des consommateurs du Michigan.
Au niveau corporate :
- Onxeo (FR0010095596) perdait 19% après l’annonce d’une vaste augmentation de capital.
- A l’inverse, toujours dans les biotechs, AB Science (FR0010557264) était recherché après l’enregistrement de sa molécule phare, le Masitinib, auprès de l’Agence Européenne du Médicament.
- A noter qu’EDF (PA:EDF) a signé l’accord avec Londres pour le projet Hinkley Point.
Du côté des changements de recommandations de broker :
- Deutsche Bank a dégradé Elis « d’achat » à « conserver » avec un objectif ramené de 18 € à 16 €. La banque allemande a également abaissé sa cible sur Air Liquide (PA:AIRP) (en ne visant plus que 99 € contre 103 € auparavant).
- Alphavalue a dégradé EDF « d’alléger » à « vendre » en visant 9,25 €.
A l’inverse, nous avons également plusieurs relèvements de cibles.
- Ainsi, Natixis a porté son objectif de 71 € à 72 € sur Vinci.
- UBS a relevé de 61 à 67 € sa valorisation sur Danone (avis « neutre » maintenu)
- et HSBC a fait de même sur Dassault Systèmes (PA:DAST) (en relevant de 75 € à 85 € son objectif de cours).
- Enfin, Kepler Cheuvreux vise désormais 66 € sur Alten (contre 64 € au préalable).
CAC de Gap en Gap
Ce matin, le CAC a ouvert en nouveau gap, baissier cette fois, et repasse nettement sous les 4 400 points.
Heureusement, le titre tient bon au-dessus des 4 340 points, ce qui ne place le mouvement que dans une consolidation de range (voir l’article de Gilles ci-dessous).
Si ce niveau est cassé, alors l’indice pourrait revenir sur les 4 300 points (visible en rectangle rosé).
A l’inverse, un rebond au-delà des 4 415 points atténuerait la pression vendeuse et plaiderait en faveur d’une extension technique vers les 4 445 points (zone haute du gap ouvert ce matin).