Avec les taux au plancher, trouver du rendement sur le marché obligataire est une mission de plus en plus compliquée pour les épargnants. La Société de Bourse Goldwasser Exchange livre ses pistes pour y remédier.
Pour s’assurer un rendement confortable de l’ordre de 3% en euros, il n’y a plus mille solutions.
L’investisseur doit soit accepter de prendre un peu plus de risque par rapport à la qualité de crédit et au profil de l'émetteur, soit chercher des obligations émises par des émetteurs aux fondamentaux solides, mais dont les caractéristiques les rendent plus risquées.
a) le risque émetteur
Dans le premier cas de figure, l’épargnant peut donc se tourner vers des obligations d’entreprises qui présentent un profil de risque élevé.
Ce profil de risque peut se traduire par un niveau d'endettement important, une petite taille bilantaire ou encore un secteur d’activité en crise. En contrepartie de leur niveau de risque, ces entreprises doivent offrir des rendements plus élevés pour convaincre les investisseurs de leur prêter de l'argent.
Parmi ces émetteurs, l’entreprise immobilière allemande Adler Real Estate (XETRA:ADLG) propose un rendement de 4,60% pour son obligation à quatre ans. Contacté par nos soins il y a quelques semaines, le département investisseur du groupe nous avait confié qu’Adler était un acteur relativement nouveau dans le secteur de l'immobilier résidentiel. Dès lors, il avait du offrir un coupon plus attractif que ses concurrents pour séduire les investisseurs. L'endettement élevé de l'entreprise et le fait qu'elle n'ait pas sollicité de rating entre également en ligne de compte.
Toujours au niveau des émetteurs allemands, citons airberlin (XETRA:AB1). Rarement bénéficiaire et actif dans un secteur à forte concurrence qu’est le secteur aérien, l'obligation à quatre ans de la compagnie allemande offre du 5%. Elle n'est pas suivie par les agences de notation.
Impactée par la chute des cours du pétrole mais aussi par les scandales de corruption qui font rage au Brésil, l'entreprise brésilienne Petrobras (SA:PETR4) voit pour sa part le rendement de ses obligations dépasser les 6% sur une durée de dix ans. Petrobras, qui reste malgré tout la première entfreprise du pays, est noté « BBB- » chez Standard & Poor's.
Au rang des nouvelles émissions, le spécialiste français du recyclage Paprec s'est acquitté d'un coupon de 5,25% pour son emprunt obligataire senior d’une durée de sept ans. Le niveau de rendement est reflété dans les ratings préliminaires très spéculatifs des obligations : « B1 » chez Moody’s et « B+ » chez Standard & Poor’s.
Enfin, suite à un avertissement sur résultats et à l'arrêt de la production d'un de ces modèles d'avion d'affaires, le constructeur ferroviaire et aéronautique Bombardier (TO:BBDb) offre plus de 5% avec son obligation 2021 sur le marché secondaire.