Kathy Lien, directrice générale de la stratégie Forex de BK Asset Management
Toutes les principales devises se sont échangées à la baisse mercredi en raison des rapports indiquant que la première partie (phase un) de l'accord commercial entre les États-Unis et la Chine pourrait être reportée à décembre. Après des années de va-et-vient, personne n'est surpris qu'il y ait encore de nouveaux rebondissements. Lorsque le président Trump a fait l'annonce initiale, l'absence d'un accord écrit ou de détails aurait dû mettre la puce à l'oreille des investisseurs. Ceux-ci espéraient qu'une fois finalisée, l'opération entraînerait un report des tarifs du 15 décembre. Les responsables américains ont laissé entendre que les droits de douane pourraient être éliminés complètement. Pourtant, beaucoup de choses peuvent changer d'ici là. Il reste des points de désaccord clés qui pourraient faire échouer l'accord à la dernière minute.
Le dollar australien a été le plus sensible aux rapports d'aujourd'hui, mais l'USD/JPY, l'euro, la livre sterling et le dollar néo-zélandais ont également baissé.
Focus sur le BoE ce jeudi
Ce jeudi, l'accent sera mis sur la livre sterling, qui a atteint un plus bas de 5 mois avant l'annonce de la politique monétaire de la Banque d'Angleterre. On s'attend à ce que la BoE laisse les taux d'intérêt inchangés, mais la décision pourrait ne pas faire l'unanimité. Le tableau ci-dessous montre l'évolution de l'économie britannique depuis leur dernière réunion politique. Les ventes au détail ont stagné, le taux de chômage a augmenté, la croissance des gains a ralenti, l'IPC a augmenté très modestement, mais l'activité des services et de la fabrication s'est améliorée. Il y a de fortes chances que la décision de maintenir les taux à un niveau stable soit unanime, mais si un ou deux membres votent en faveur d'une baisse immédiate des taux, nous pourrions assister à une vente rapide et agressive de la livre sterling. Le rapport trimestriel sur l'inflation et cela pourrait entraîner des changements dans leurs prévisions de croissance et d'inflation. Il n'y a plus de risque sérieux que le Brexit se fasse sans accord, mais cela ne l'empêchera pas de nuire à l'investissement et à la croissance à un moment où l'inflation est plus faible partout dans le monde. Tout cela suggère que le risque de jeudi est à la baisse pour la livre sterling.
