L’arrivée d’Atos (PA:ATOS) au CAC40 le 20 mars 2017 est une excellente nouvelle pour les entreprises technologiques. Elle semble en effet démontrer qu’enfin le conseil scientifique du CAC40 prend conscience que le monde de la technologique n’est pas suffisamment représenté dans l’indice parisien. Je refaisais mes calculs et, avant l’arrivée d’Atos, le secteur des technologies ne représentait que 8,5% de la capitalisation du CAC40. Une goutte d’eau par rapport à l’importance de l’informatique, de l’Internet ou encore du numérique dans nos sociétés ! (Et encore j’ai intégré Publicis (PA:PUBP) pour son avancée dans le numérique… !)
A titre de comparaison, le secteur bancaire pèse plus de 12% et le Luxe 11%. Il est évident que nous devons avoir plus de groupes technologiques dans l’indice. Je pense notamment à Dassault Systèmes (PA:DAST) avec 20 Mds€ de capitalisation boursière ou tenez, pourquoi pas Iliad (PA:ILD) avec ses 12 Mds€ de capitalisation. Maintenant, ne croyez pas qu’intégrer le CAC40 rime avec « hausse assurée ».
Prenez Klepierre (PA:LOIM) : entrée en décembre 2015 dans le CAC40 à la place d’EDF (PA:EDF), la foncière va sortir le 20 mars prochain. Son parcours boursier est clairement décevant avec une chute de 17% depuis son introduction. Il faut dire que l’action avait été introduite avec une surcote par rapport à son actif net et que la remontée des taux longs pèse et va continuer de peser sur les foncières. Donc le CAC40 s’apprête à intégrer Atos, qui va faire son entrée à son plus haut niveau depuis l’an 2000.
La progression du titre, depuis la fin 2008 (plus-bas quasi historique) et l’arrivée de Thierry Breton à sa tête est impressionnante : le titre a gagné plus de 660%. Ses résultats sont certes excellents avec une rentabilité opérationnelle de 9,4% sur 2016 (8,3% en 2015) et l’ambition de l’augmenter de 9,5/10% en 2017.
Alors oui, tant mieux si une belle valeur de croissance comme Atos intègre le CAC40. Mais… c’est un peu dommage qu’elle l’intègre à ce prix, à un niveau assez toppish quand même, alors qu’elle a pris 66% sur un an, et qu’elle se paye cher, à 15 fois les résultats. Or, dans le secteur informatique, et même si le secteur est attendu en croissance (transformation numérique oblige), cela me semble un peu exorbitant.
A mon avis, ce n’est pas le titre qui va tirer le CAC40 à la hausse…