Pendant la séance européenne, Fitch a indiqué que l’Espagne n’atteindrait pas l’objectif de déficit visé par le gouvernement de Mariano Rajoy. Ce commentaire a propulsé les rendements obligataires espagnols à 10 ans à un plus haut record de 6,83 et nui aux taux italiens qui résistaient plutôt bien ces derniers jours. Aux Etats-Unis, Wall Street a été dans un premier temps tiré à la hausse par les propos de la « colombe » Charles Evans sur la croissance de l’emploi. Le président de la Fed de Chicago, quine vote pas au FOMC cette année, s’est dit favorable à de nouveaux achats d’actifs, ajoutant qu’adopter une position plus agressive plus tôt aurait entraîné une baisse notable du chômage.
Les marchés ont rebondi en fin de séance européenne, le DAX s’adjugeant 0,33% et le FTSE 100 0,76%. Les places américaines se sont affichées en vert, le DJIAprogressant de 1,31 % et le S&P 500 de 1,16%. Même les attentes faibles concernant les ventes de détail n’ont pas réussi à refroidir l’optimisme suscité par l’espoir d’un nouvel assouplissement et les Bourses ont clôturé à des niveaux proches des plus hauts intraday.
L’Asie boursière a évolué en dents de scie, prise entre l’espoir d’une relance monétaire et la détérioration de la situation européenne. Les commandes de matériels publiées par le Japon sont ressorties en hausse de 5,7%, soit plus du triple par rapport au consensus. L’annonce n’a pas fait réagir le yen, le rapport montrant clairement que ces données résultaient des gros efforts de reconstruction déployés par le gouvernement après les catastrophes naturelles de l’année passée. Le NIKKEI 225 a gagné 0,60% et le Hang Seng a grappillé 0,34%.
L’actualité européenne reste le principal élément directeur de la propension au risque. Le pétrole a lâché 0,36% après une incursion en territoire positif due à la baisse des stocks de brut aux Etats-Unis. L’or n’a quasiment pas bougé après s’être fermement maintenu au-dessus de 1602$ pendant le plus clair de la séance européenne, tandis que l’argent a accusé une perte de 0,40 %. L’euro a pris 0,06 % face au dollar cette nuit, mais l’AUD, le JPY et le CAD ont reflué sous l’effet des vacillations du sentiment. Rome tient ce jour des adjudications de BOT à 3 et 12 mois, dont les rendements sont attendus en hausse par rapport aux précédentes émissions, les craintes autour de la crise européenne s’étant récemment cristallisées sur l’Italie.
L’IPC français s’est contracté en glissement mensuel, alors qu’une hausse de 0,2% était attendue, mais son équivalent allemand s’est révélé conforme aux prévisions à 1,9%. Les ventes de détailUSsont anticipées en baisse pour la première fois depuis juin 2011 et l’IPP accusera sans doute son deuxième mois consécutif de contraction. La Nouvelle-Zélande doit communiquer sa décision de politique monétaire. Le consensus table sur le maintien des taux à un niveau bas record compte tenu de la conjoncture mondiale.
Léa Torbey Meouchi pour Swissquote