Washington dément un échange de prisonniers avec Téhéran

Reuters

Publié le 02/05/2021 16:12

Mis à jour le 03/05/2021 06:55

DUBAI/WASHINGTON/LONDRES (Reuters) - Le département d'État américain a démenti dimanche des informations de la télévision d'Etat iranienne faisant état d'un échange de prisonniers avec l'Iran, alors que Téhéran a confirmé une annonce de la télévision libanaise affirmant qu'un échange était en cours.

"Les informations selon lesquelles un accord d'échange de prisonniers a été conclu ne sont pas vraies", a déclaré à Reuters le porte-parole du département d'Etat, Ned Price. "Comme nous l'avons dit, nous soulevons toujours les cas d'Américains détenus ou portés disparus en Iran. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous ne serons pas en mesure de les réunir avec leurs familles."

Un peu plus tôt, la télévision d'Etat iranienne, citant un responsable, avait confirmé des informations de la chaîne de télévision libanaise pro-iranienne, Al Mayadeen, disant que l'Iran allait libérer quatre Américains accusés d'espionnage en échange de quatre Iraniens détenus aux États-Unis et du déblocage de sept milliards de dollars (5,8 milliards d'euros) de fonds iraniens gelés.

Le représentant iranien aux Nations unies, Majid Takht Ravanchi, a déclaré ne pas être en mesure de confirmer ces informations, ajoutant que Téhéran avait toujours plaidé en faveur d'un échange de prisonniers avec les Etats-Unis.

A Londres, un responsable du ministère britannique des Affaires étrangères a pour sa part minimisé les spéculations concernant une éventuelle libération de la membre anglo-iranienne d'une organisation humanitaire Nazanin Zaghari-Ratcliffe.

La télévision d'Etat iranienne avait cité un responsable iranien disant qu'elle serait libérée "après le paiement d'une dette militaire" due par la Grande-Bretagne à Téhéran.

L'Iran et les grandes puissances mondiales sont actuellement en pourparlers pour tenter de relancer l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien que Washington a abandonné il y a trois ans, pendant la présidence de Donald Trump.

Des responsables iraniens ont déclaré à Reuters le mois dernier qu'un accord intérimaire pourrait être un moyen de gagner du temps en attendant un règlement durable impliquant le déblocage des fonds iraniens gelés par les sanctions américaines.