Trois chefs militaires du Hamas tués dans un raid israélien

Reuters

Publié le 21/08/2014 18:11

Trois chefs militaires du Hamas tués dans un raid israélien

par Nidal al-Mughrabi et Maayan Lubell

GAZA/JERUSALEM (Reuters) - Trois chefs militaires du Hamas ont été tués dans un raid mené par l'aviation israélienne jeudi dans la bande de Gaza. Ces attaques ciblées, après l'échec cette semaine d'une opération similaire contre le commandant de la branche militaire du groupe palestinien, sont une indication très claire de la volonté d'Israël de frapper le sommet de la hiérarchie du Mouvement de la résistance islamique.

Le Hamas a précisé que les trois hommes - Mohammed Abou Chammala, Raed al Attar et Mohammed Barhoum - avaient été tués dans le bombardement d'une maison à Rafah, ville située dans le sud de l'enclave côtière.

L'armée israélienne et le Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien, ont confirmé que Chammala et Attar figuraient parmi leurs objectifs.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est félicité de "l'excellence du renseignement (israélien)" et a déclaré dans un communiqué que ces responsables militaires du Hamas "préparaient des attaques meurtrières contre les civils israéliens".

Après six semaines de conflit qui ont fait plus de 2.000 victimes palestiniennes, principalement des civils, les raids israéliens ont repris mardi après l'échec d'un cessez-le-feu de 10 jours et semblent se concentrer désormais sur les dirigeants militaires de l'organisation islamiste.

Mardi soir, le chef de la branche militaire du Hamas, Mohammed Deïf, l'un des Palestiniens les plus recherchés par Israël, considéré comme le stratège des opérations armées du groupe, a échappé à une frappe de l'aviation israélienne. Sa femme et leur fils de sept mois ont en revanche été tués dans le bombardement d'une maison.

Selon le Shin Bet, Abou Chammala dirigeait le Commandement sud du Hamas et Attar était un général de brigade. Le service de renseignement a précisé que l'un et l'autre avaient dirigé et coordonné les combats contre Israël dans le sud de la bande de Gaza où se sont déroulés certains des combats les plus intenses.

Soixante-quatre soldats israéliens et trois civils ont été tués côté israélien depuis le lancement de l'opération "Bordure protectrice" entamée le 8 juillet.

L'AVIATION A FRAPPÉ UNE TRENTAINE DE CIBLES

Les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza ont continué jeudi, plusieurs projectiles atterrissant dans un kibboutz à proximité de la frontière. Un obus de mortier a raté de peu un jardin d'enfants mais a grièvement blessé un parent, ont dit les services de secours israéliens.

Selon des responsables des services de santé du territoire palestinien, les raids aériens israéliens de jeudi ont fait 26 victimes palestiniennes dont trois enfants et les trois responsables militaires. Depuis le déclenchement de ce nouveau cycle de violences, le bilan est de 2.061 morts côté palestinien.

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Une porte-parole de l'armée israélienne a dit que plus de 30 sites avaient été bombardés à Gaza par l'aviation et que plus de 45 roquettes avaient été tirées contre Israël.

Les chefs militaires ciblés par le raid aérien de jeudi sont les plus hauts responsables du Hamas tués par Israël depuis l'assassinat en novembre 2012 d'Ahmed al-Jaabari. La mort du maître d'oeuvre du renforcement des capacités militaires du mouvement palestinien avait déclenché huit jours de conflits.

Un responsable du Hamas a parallèlement déclaré que des membres de son organisation étaient à l'origine de l'enlèvement en juin de trois adolescents israéliens, dont la mort est en partie à l'origine de l'actuelle spirale de violences que connaît la bande de Gaza.