Nombre croissant de Syriens et Afghans entrant dans l'UE via les Balkans

Reuters

Publié le 12/08/2021 18:19

(Reuters) - Le nombre de migrants illégaux entrant dans l'Union européenne en traversant les Balkans a presque doublé cette année, a indiqué jeudi l'agence douanière du bloc communautaire, Frontex, précisant que ceux-ci étaient majoritairement des ressortissants syriens et afghans.

Selon Frontex, 22.600 migrants ont été détectés lors de leur entrée illégale dans l'UE via les Balkans occidentaux entre janvier et juillet, soit une hausse de 90% par rapport à la même période l'an dernier.

L'agence a fait savoir dans un communiqué que pour le seul mois de juillet, le nombre de migrants illégaux utilisant cette route avait augmenté de 67% sur un an.

De nombreux pays membres de l'UE suivent avec inquiétude l'évolution du conflit en Afghanistan, où les insurgés taliban multiplient les offensives à travers le pays et ont enregistré des gains importants ces derniers jours.

Ces avancées des taliban, en marge du retrait définitif de l'armée américaine, poussent de nombreux Afghans à fuir, laissant envisager une crise migratoire similaire à celle de 2015, qui avait vu plus d'un million de personnes arriver à travers l'UE en provenance du Moyen-Orient et de l'Afghanistan.

La question du sort des migrants afghans ayant effectué une demande d'asile divise à travers l'UE. Six pays membres (Grèce, Autriche, Belgique, Pays-Bas, Allemagne et Danemark) se sont prononcés la semaine dernière, dans une lettre commune, contre la suspension des expulsions des demandeurs d'asile afghans déboutés.

Trois pays signataires de cette lettre - Pays-Bas, Allemagne et Danemark - ont toutefois annoncé depuis lors la suspension des expulsions de migrants afghans ayant effectué une demande d'asile.

Copenhague a indiqué qu'il n'expulserait aucun demandeur d'asile afghan avant le 8 octobre prochain à la suite d'une demande en ce sens du gouvernement à Kaboul.

La France, elle, a suspendu début juillet l'expulsion de ressortissants afghans en raison du contexte sécuritaire en Afghanistan, a fait savoir jeudi un porte-parole du ministère de l'Intérieur.