Macron pressenti à la réunion de rentrée des parlementaires LaRem

Reuters

Publié le 15/09/2019 15:43

Macron pressenti à la réunion de rentrée des parlementaires LaRem

PARIS (Reuters) - Les parlementaires de La République en marche se retrouvent lundi soir autour du Premier ministre pour préparer une rentrée chargée et délicate, une réunion à laquelle pourrait participer le président Emmanuel Macron, a-t-on appris dimanche auprès de diverses sources dans la majorité.

Députés et sénateurs seront reçus par le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, "un rendez-vous de rentrée de la majorité en présence du Premier ministre", a fait savoir à Reuters une source au sein du groupe dirigé par le député de Paris Gilles Le Gendre.

"Il se dit que le président de la République pourrait passer mais ce n'est pas confirmé", a dit une autre source. Sous couvert d'anonymat, une députée s'est dite certaine de la présence du chef de l'Etat, ce que l'Elysée, interrogé par Reuters, n'a pas confirmé.

Plusieurs dossiers d'envergure marquent cette rentrée, à commencer par la réforme des retraites, lancée cette semaine par le Premier ministre, et qui a fait l'objet d'une première grève très suivie vendredi dans les transports parisiens.

Cette réforme, qui prévoit notamment la disparition des régimes spéciaux, doit aboutir à l'été 2020, a dit Edouard Philippe.

Pour l'heure, l'Assemblée examine en commission les textes relatifs à la révision des lois de bioéthique, qui prévoit notamment l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes lesbiennes et célibataires. Une mesure que ses détracteurs, qui manifesteront le 6 octobre, considèrent comme un premier pas vers la reconnaissance en France de la gestation pour autrui (GPA), ce que conteste le gouvernement.

Les lois de bioéthique seront examinées en séance au Palais-Bourbon à partir du 24 septembre.

Fort d'une embellie dans les sondages d'opinion, Emmanuel Macron a placé cette rentrée sous le signe de la consultation et du dialogue avec les Français, dont une partie a exprimé sa colère durant des mois à partir de l'automne 2018, lors de la crise des "Gilets jaunes".

Ces derniers jours, la majorité a été secouée par la mise en examen du président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne. Ce proche du chef de l'Etat, qui lui a renouvelé son soutien, a fait savoir qu'il ne comptait pas démissionner de ses fonctions.

La République en marche est aussi préoccupée par la préparation des élections municipales de mars 2020, source de dissension au sein du jeune parti né en 2016 pour porter Emmanuel Macron au pouvoir, qui compte sur ce scrutin pour étoffer son maillage électoral.