L'enquête pour viol visant Darmanin classée sans suite

Reuters

Publié le 16/02/2018 17:51

L'enquête pour viol visant Darmanin classée sans suite

PARIS (Reuters) - La procédure pour viol visant le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a été classée sans suite vendredi, a-t-on appris auprès du parquet de Paris, tandis qu'une seconde enquête pour abus de faiblesse le visant suit son cours.

L'enquête n'a pas permis d'établir l'absence de consentement de la plaignante, précise-t-on de même source, ni l'existence d'une contrainte, d'une menace, d'une surprise ou de violence sur sa personne.

Le ministre de 35 ans issu des rangs des Républicains conteste formellement les accusations et avait porté plainte pour dénonciation calomnieuse.

La procédure en était au stade de l'enquête préliminaire et Gérald Darmanin a été entendu lundi dernier en audition libre par la police.

Dans ce dossier, une première enquête avait été classée sans suite en juillet dernier car Sophie Spatz, qui avait déposé sa plainte peu de temps après l'entrée de Gérald Darmanin au gouvernement pour des faits remontant à 2009, n'avait pas répondu aux convocations des enquêteurs.

Ayant fait savoir qu'elle était prête à répondre aux questions des enquêteurs, la procédure a été rouverte le 22 janvier et son audition est intervenue il y a une semaine.

L'un des avocats de Gérald Darmanin a reconnu que le ministre des Comptes publics avait eu une relation sexuelle librement consentie avec son accusatrice.

L'enquête préliminaire ouverte mardi sur une seconde plainte distincte déposée pour abus de faiblesse se poursuit, a-t-on appris en outre auprès du parquet. De nombreux actes d'investigation restent à réaliser.

Selon Le Point, cette seconde plaignante est domiciliée à Tourcoing, dans le Nord, ville dont Gérald Darmanin a été maire de 2014 à 2017. Elle aurait dit avoir fait l'objet de sa part de "demandes à caractère sexuel" en échange d'un nouveau logement.

Emmanuel Macron et son gouvernement ont apporté leur soutien à Gérald Darmanin en vertu de la règle selon laquelle seule une mise en examen doit entraîner une démission.

Ces accusations ont toutefois suscité un certain trouble dans la majorité et les tourments de Gérald Darmanin s'ajoutent à ceux de son collègue de la Transition écologique, Nicolas Hulot, qui dément deux affaires de harcèlement sexuel le visant.

Mardi, lors d'une rencontre avec la presse présidentielle, Emmanuel Macron a assumé le maintien au sein du gouvernement de ces deux ministres, mettant en garde contre un excès des contre-pouvoirs et une "République du soupçon".

"Je n'ai pas demandé à celles et ceux que le Premier ministre m'a proposé de nommer ministres s'ils avaient fait l'objet de plaintes qui avaient été dûment regardées par des juges, classées sans suite parce que les faits n'étaient pas établis et parce qu'ils étaient prescrits", a-t-il déclaré.

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