L'ASN autorise EDF à redémarrer la centrale du Tricastin

Reuters

Publié le 05/12/2017 12:06

L'ASN autorise EDF à redémarrer la centrale du Tricastin

PARIS (Reuters) - L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé mardi qu'elle autorisait le redémarrage de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme), arrêtée depuis début octobre en raison de travaux de renforcement d'une digue protégeant le site d'éventuelles inondations.

L'ASN "considère que l'état de la digue, après les investigations et les réparations menées par EDF (PA:EDF), permet le redémarrage" et a donné son accord pour le redémarrage des réacteurs 2, 3 et 4, a précisé l'autorité dans un communiqué.

Dominique Minière, le directeur exécutif d'EDF chargé de la direction du parc nucléaire et thermique, a de son côté précisé à des journalistes, en marge d'un colloque de l'Union française de l'électricité (UFE), que le groupe prévoyait des travaux de maintenance sur le réacteur n°1 d'ici à la fin de l'année.

EDF s'est engagé à "mettre en place une surveillance renforcée de la digue et a défini les mesures associées", a également indiqué l'ASN.

Toujours selon le gendarme du nucléaire, le groupe prévoit en outre de procéder à "un nouveau renforcement de la digue afin qu'elle résiste au séisme extrême défini dans le cadre des évaluations complémentaires de sûreté menées après l'accident de Fukushima, au Japon, survenu en 2011.

EDF, qui prévoyait à l'origine de redémarrer la centrale du Tricastin dans les premiers jours de novembre, avait dû reporter l'opération à deux reprises, ce qui l'avait conduit à revoir à la baisse ses objectifs de production et de résultats mi-novembre.

L'ASN lui avait imposé fin septembre d'arrêter la centrale du Tricastin en raison de risques d'inondation du site en cas de séisme d'une ampleur exceptionnelle.

Cette décision faisait suite à la déclaration par le groupe, en août, d'un "événement significatif pour la sûreté" dû à un risque de rupture d'une partie de la digue du canal de Donzère-Mondragon qui protège le site, dans le cas des séismes les plus importants étudiés dans les démonstrations de sûreté nucléaire.

Dominique Minière a en outre confirmé que quatre ou cinq réacteurs nucléaires du parc français seraient arrêtés au coeur de l'hiver contre neuf en moyenne l'an dernier.