Brexit: Von der Leyen parle de progrès, les prochains jours décisifs

Reuters

Publié le 16/12/2020 10:07

Mis à jour le 16/12/2020 15:20

par Francesco Guarascio et Gabriela Baczynska

BRUXELLES (Reuters) - La présidente de la Commission européenne a fait état mercredi de progrès dans les négociations avec Londres sur l'après-Brexit, ajoutant que les prochains jours seraient cruciaux.

"En l'état actuel, je ne peux pas vous dire s'il y aura un accord ou non. Mais je peux vous dire qu'il y a maintenant un chemin vers un accord. Ce chemin est très étroit, mais il existe", a déclaré Ursula von der Leyen, devant le Parlement européen, à Bruxelles.

"Nous avons trouvé un moyen d'avancer sur la plupart des questions mais deux sujets restent en suspens : les règles de concurrence équitables et la pêche. Je suis heureuse d'annoncer que les questions liées à la gouvernance ont désormais été largement résolues. Les prochains jours seront décisifs", a ajouté la cheffe de l'exécutif européen.

"Sur la pêche, la discussion est toujours très difficile. On a parfois l'impression que nous ne serons pas en mesure de régler ces questions", a encore estimé Ursula von der Leyen, tout en promettant de continuer à négocier.

"NOUS N'Y SOMMES TOUJOURS PAS"

Boris Johnson a quant à lui invité ses "partenaires d'outre-Manche" à faire preuve de bon sens et à conclure un accord en bonne et due forme. "Le tout est qu'ils comprennent que le Royaume-Uni a un droit naturel, au même titre que tous les autres pays, à maîtriser sa propre législation et ses propres zones de pêche", a ajouté le Premier ministre britannique, à la Chambre des Communes.

A Londres, on se montre un peu moins optimiste qu'à Bruxelles. "Nous avons fait des progrès, mais nos positions sont encore très éloignées sur les points clés. Nous n'y sommes toujours pas", a-t-on déclaré.

Les Etats membres de l'UE préfèreraient qu'un accord soit conclu, mais sont prêts à toutes les éventualités, a répété pour sa part la chancelière allemande Angela Merkel, alors qu'Emmanuel Macron, qui pousse les négociateurs à rester fermes au sujet des droits de pêche, souhaitait conserver les meilleures relations avec le Royaume-Uni.

La Grande-Bretagne a officiellement quitté l'UE en janvier dernier mais une période de transition court jusqu'au 31 décembre avant sa sortie effective.