Brésil: Bolsonaro conteste le résultat de la présidentielle perdue face à Lula

Reuters

Publié le 22/11/2022 20:37

Mis à jour le 22/11/2022 23:25

par Ricardo Brito et Carolina Pulice

BRASILIA (Reuters) - Le président sortant Jair Bolsonaro conteste le résultat de l'élection présidentielle organisée le mois dernier au Brésil, conclue par sa défaite face à Luiz Inacio "Lula" da Silva, montre un recours déposé auprès du tribunal supérieur électoral (TSE) réclamant que soient "invalidés" les votes électroniques enregistrés par certaines machines.

Ce recours a peu de chances d'aboutir, la victoire de Lula ayant déjà été ratifiée par le TSE et reconnue par les principaux responsables politiques du pays et les partenaires internationaux du Brésil, dont les Etats-Unis.

Une frange de l'électorat brésilien, minoritaire mais déterminée, refuse en revanche de reconnaître la défaite de Jair Bolsonaro.

Alexandre de Moraes, juge de la Cour suprême présidant actuellement le TSE, a déclaré, selon un document consulté par Reuters, que la coalition conservatrice de Jair Bolsonaro, qui a officiellement déposé ce recours, disposait de 24 heures pour présenter son examen complet des deux tours de scrutin de la présidentielle sous peine de voir sa demande rejetée.

Dans son recours, la coalition du président sortant affirme que son examen des conditions du deuxième tour, le 30 octobre, a mis au jour des "signes de défaillances (...) irréparables" de certaines machines de vote électronique.

Elle demande qu'en conséquence, les votes de ces machines soient invalidés.

Gleisi Hoffmann, présidente du Parti des travailleurs (PT) de Lula, a qualifié ce recours de "chicanerie".

"Plus de procrastination, d'irresponsabilité, d'outrages aux institutions et à la démocratie", a-t-elle écrit sur Twitter (NYSE:TWTR). "L'élection a été décidée lors du vote et le Brésil a besoin de paix pour bâtir un avenir meilleur."

Le Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB), rival traditionnel du PT, a jugé la contestation de Jair Bolsonaro "absurde", assurant sur Twitter qu'elle se heurterait à la résistance "des institutions, de la communauté internationale et de la société brésilienne".