Wall Street ouvre en hausse avant la Fed et malgré Poutine

Reuters

Publié le 21/09/2022 15:49

Mis à jour le 21/09/2022 20:40

PARIS (Reuters) - La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi à quelques heures de l'annonce des décisions de la Réserve fédérale sur ses taux d'intérêt, très largement anticipées, et après les déclarations du président russe, Vladimir Poutine, marquant un durcissement de la stratégie russe sur l'Ukraine.

Quelques minutes après le début des échanges, l'indice Dow Jones gagne 128,24 points, soit 0,42%, à 30.834,47, le Standard & Poor's 500 progresse de 0,43% à 3.872,61 et le Nasdaq Composite prend 0,2% à 11.447,71.

Le S&P 500, principale référence pour de nombreux investisseurs, a perdu plus de 10% depuis son pic du 16 août pour tomber mardi au plus bas depuis deux mois.

Cette baisse s'explique pour l'essentiel par l'anticipation d'une poursuite du resserrement rapide de la politique monétaire de la Fed et par les craintes de voir cette stratégie précipiter une récession aux Etats-Unis. Des craintes nourries ces derniers jours par les avertissements de FedEx (NYSE:FDX) et Ford (NYSE:F) sur leurs résultats.

Les marchés s'attendent à ce que la Fed annonce à 18h00 GMT un relèvement de trois quarts de points de l'objectif de taux des "fed funds" mais l'hypothèse d'une hausse plus forte encore, de 100 points de base, n'est pas totalement écartée.

Les investisseurs étudieront aussi les prévisions de croissance, d'inflation et de taux des responsables de la banque centrale pour tenter de préciser leurs anticipations pour les mois à venir.

"Une hausse de 75 points de base (...) a déjà été actée. Et si la Fed procédait à une hausse de 100 points de base, elle enverrait un message fort de nature à effrayer certains investisseurs", résume Emmanuel Auboyneau, gérant associé d'Amplegest.

Les marchés financiers américains comme européens semblent par ailleurs n'accorder qu'une importance relative à l'annonce par Vladimir Poutine d'une mobilisation partielle en Russie, censée lui permettre d'atteindre les objectifs de son "opération militaire spéciale" en Ukraine, accompagnée de menaces adressées à Kyiv comme à ses soutiens occidentaux.