Wall Street ouvre en baisse, le dossier ukrainien incite à la prudence

Reuters

Publié le 07/04/2022 16:23

PARIS (Reuters) - La Bourse de New York a ouvert en baisse jeudi après les déclarations de Moscou qui a jugé "inacceptable" un projet d'accord de paix de l'Ukraine.

Une quinzaine de minutes après les premiers échanges, l'indice Dow Jones perd 87,66 points, soit 0,25%, à 34.408,85 points et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,02% à 4.479,84 points.

Le Nasdaq Composite cède 0,09%, soit 12,14 points, à 13 876,67.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré jeudi que l'Ukraine avait présenté la veille à la Russie un projet d'accord de paix incluant des points "inacceptables", tandis que la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Hanna Maliar, a estimé que la Russie voulait conquérir toute l'Ukraine.

Avant ces déclarations, les contrats à terme sur indices évoluaient dans le vert.

"Le marché est prudent. La situation de l'emploi est solide, mais nous savons que les coûts d'emprunt augmentent pour les entreprises. Nous savons que les consommateurs sont sous la pression de la hausse des prix de l'énergie", commente Robert Pavlik, gestionnaire de portefeuille chez Dakota Wealth Management.

La perspective de nouvelles sanctions européennes contre la Russie, qui pourraient être annoncées ce jeudi ou vendredi, incite également les investisseurs à la prudence.

Côté politique monétaire, le compte-rendu de la réunion de mars de la Réserve fédérale a confirmé que seule la guerre en Ukraine avait empêché la banque centrale américaine d'annoncer une hausse de taux d'un demi-point le mois dernier et qu'elle pourrait engager dès le mois prochain la réduction de son bilan.

Les rendements obligataires à long terme continuent de progresser. Celui des bons du Trésor américain à dix ans prend 3,6 points de base à 2,642% mais celui du deux ans cède 4,9 points à 2,453%.

Aux valeurs, Tesla (NASDAQ:TSLA) prend 1,3% après une rencontre entre l'administration américaine et les dirigeants du secteur automobile, à l'issue de laquelle un consensus s'est formé sur l'interopérabilité des stations de recharge des véhicules électriques.

HP (NYSE:HPQ), en hausse de 15,6%, est pour sa part porté par Berkshire Hathaway, la société de Warren Buffett, qui a pris une participation d'environ 4,2 milliards de dollars dans le groupe informatique.