Wall Street attendue en baisse avant l'emploi US, rebond en Europe

Reuters

Publié le 07/12/2018 14:09

Wall Street attendue en baisse avant l'emploi US, rebond en Europe

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en légère baisse alors que les Bourses européennes poursuivent leur rebond vendredi à mi-séance après l'important mouvement de vente la veille, l'espoir d'un ralentissement des hausses de taux aux Etats-Unis soutient le marché bien que la prudence reste de vigueur avant le rapport sur l'emploi.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en repli de 0,5% à 0,6%.

À Paris, le CAC 40 gagne 1,26% à 4.840,82 points vers 13h30 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,52% et à Londres, le FTSE avance de 1,3%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 prend 1,11%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 1,04% et le Stoxx 600 monte de 1,1%.

Ce dernier a perdu 3,09% jeudi, tombant à un plus bas de deux ans en réaction à l'annonce de l'arrestation au Canada, sur demande des Etats-Unis, de la directrice financière de groupe chinois de télécoms Huawei et à la chute des cours pétroliers.

Le rebond des Bourses européennes est favorisé par le repli limité de Wall Street en fin de séance jeudi, à la faveur notamment d'un article du Wall Street Journal selon lequel les responsables de la Réserve fédérale (Fed) s'interrogent sur l'opportunité d'adopter une approche plus pragmatique en matière de relèvement des taux d'intérêt après la hausse qui devrait intervenir le 19 décembre.

Cette information nourrit les spéculations selon lesquelles la banque centrale américaine pourrait ralentir le cycle de hausse des taux en 2019 alors que Jerome Powell, président de la Fed, avait indiqué fin novembre que la politique monétaire se rapprochait du taux "neutre".

Les investisseurs restent toutefois prudents, d'autant plus qu'ils attendent à 13h30 GMT la publication du rapport mensuel du département du Travail aux Etats-Unis, qui leur apportera de nouvelles indications sur l'état de santé de l'économie américaine et donc potentiellement sur le rythme du resserrement monétaire.

Les économistes interrogés par Reuters s'attendent à 200.000 créations d'emploi le mois dernier, à un taux de chômage de 3,7% et à une croissance du salaire horaire moyen de 3,1% sur un an.

En Europe, la croissance de l'économie de la zone euro a été confirmé à 0,2% pour le troisième trimestre.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Coté valeurs américaines, le fabricant de puces Broadcom (NASDAQ:AVGO) avançait de 6% dans les échanges d'après-Bourse après la publication de résultats meilleurs que prévu et l'annonce d'une prévision de chiffre d'affaires 2019 également supérieure aux attentes des analystes.

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VALEURS EN EUROPE

En Europe, à l'inverse de la séance de jeudi, tous les secteurs sont en hausse: le compartiment de la distribution prend 1,97%, celui de la technologie 1,41%.

Plus forte baisse du Stoxx 600, le titre Fresenius (DE:FREG) chute de 17,1%, et sa filiale Fresenius Medical Care perd 7,94%, après que le groupe allemand de santé a abaissé ses objectifs de moyen terme.

TAUX

Les rendements obligataires repartent timidement à la hausse: le 10 ans allemand reprend trois points de base à 0,253%, après être tombé jeudi à un creux de six mois à 0,224%.

Le rendement des Treasuries à 10 ans remonte autour de 2,886%

Échappant à nouveau à la tendance générale, le 10 ans italien recule de cinq points de base autour de 3,15% alors que la coalition au pouvoir à Rome pourrait présenter à la Commission européenne mercredi, veille du conseil européen de Bruxelles, son projet de budget amendé, selon une source gouvernementale.

CHANGES

Sur le marché des changes, le dollar est stable face à un panier de devises internationales avant les statistiques de l'emploi aux Etats-Unis. L'euro est également à l'équilibre à 1,1370 dollar.

PÉTROLE

Après avoir perdu plus de 2% jeudi et débuté la journée dans le rouge, les cours du pétrole sont repartis à la hausse à la faveur d'informations selon lesquelles la Russie pourrait contribuer davantage qu'attendu à la réduction de la production dans le cadre d'un accord "Opep+" qui reste toujours incertain.