Un léger vent d'optimisme souffle sur les Bourses

Reuters

Publié le 21/08/2018 18:14

Un léger vent d'optimisme souffle sur les Bourses

par Patrick Vignal

PARIS (Reuters) - A l'exception de Londres, les Bourses européennes ont terminé mardi en hausse, un optimisme mesuré baignant les marchés à la veille d'une nouvelle session de discussions entre les Etats-Unis et la Chine sur le dossier brûlant des tarifs douaniers.

Le contexte de marché a été marqué en outre par le repli du dollar après les critiques de Donald Trump contre la politique monétaire américaine qui s'apprête à revenir sur le devant de la scène avec la publication, mercredi, du compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale puis, en fin de semaine, le symposium de Jackson Hole avec un discours très attendu du président de la Fed, Jerome Powell.

En Europe, le CAC 40 parisien a pris 0,54% à 5 408,60 points et le Dax allemand a gagné 0,43%.

Le FTSE londonien a cédé pour sa part 0,34%, pénalisé par les valeurs minières après l'annonce par BHP Billiton (LON:BLT) (-2,10%) que la réduction promise de ses coûts pourrait être plus lente que prévu initialement.

L'indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,53%, le FTSEurofirst 300 de 0,28% et le Stoxx 600 de 0,24%.

La tendance a été portée notamment par les banques, dont l'indice Stoxx a pris 0,72%, soutenu par les banques italiennes après la décision de Moody's de reporter son verdict sur la note souveraine de l'Italie. Intesa Sanpaolo (MI:ISP) a gagné 3,39%, UniCredit 2,12%.

Le sursis accordé à la péninsule par l'agence de notation a entraîné en outre un net repli des rendements des emprunts d'Etat italiens. Le taux du 10 ans a ainsi perdu 9 points de base pour repasser sous 3%.

LES BANQUES ET LE PÉTROLE EN SOUTIEN

Toujours à Milan, Atlantia a regagné 2,52%, effaçant une petite partie de sa baisse subie depuis une semaine après la catastrophe de Gênes (-25,9% en cinq séances).

Le compartiment de l'énergie (+0,82%) et celui de l'automobile (+0,99%) ont également brillé, le premier en raison des conséquences attendues sur le prix du pétrole des sanctions américaines contre l'Iran et le second grâce aux espoirs d'apaisement sur le front des tensions commerciales.

Les investisseurs attendent des indices sur l'évolution des discussions entre les Etats-Unis et la Chine, deux jours de pourparlers étant prévus à Washington mercredi et jeudi.

La relative sérénité ambiante profite aussi à la Bourse de New York, où les trois grands indices sont assez nettement dans le vert.

Le cycle actuel de hausse à Wall Street pourrait devenir mercredi le plus long de l'histoire, même si tous les observateurs s'accordent à dire qu'il approche de sa fin.

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Le "bull market" du S&P 500 aura duré mercredi depuis 3.453 jours, soit près de 10 ans, fêtant ainsi un record absolu selon la plupart des experts.

TRUMP PÈSE SUR LE DOLLAR

Sur le marché des changes, le dollar abandonne 0,35% face à un panier de devises de référence après les déclarations du président américain sur la politique de taux d'intérêt de la Réserve fédérale.

Dans un entretien à Reuters, Donald Trump a en effet dit n'être "pas emballé" par la politique de hausse des taux d'intérêt suivie par Jerome Powell, jugeant que la Fed devrait soutenir davantage l'économie américaine. Et il a de nouveau accusé la Chine et l'Union européenne de manipuler leur monnaie.

Ces propos, qui pourraient compliquer la poursuite de la hausse des taux de la Fed, ont fait baisser le dollar avant même la clôture de lundi à Wall Street.

L'euro s'apprécie de son côté de 0,37% à 1,1521 dollar après un pic à 1,1543, son plus haut niveau depuis le 9 août.

"On constate clairement que le président (Trump) cherche à faire baisser le dollar à chaque fois que celui-ci commence à sembler un peu cher", commente Neil Wilson, de Markets.com.