UE: Les ministres des Finances discuteront reprise et fonds commun les 11-12 septembre

Reuters

Publié le 03/09/2020 16:38

BERLIN (Reuters) - Les ministres des Finances des pays de l'Union européenne (UE) discuteront la semaine prochaine à Berlin de la mise en oeuvre du plan de relance de 750 milliards d'euros adopté en juillet et de la manière dont le bloc pourrait disposer de ressources suceptibles de l'aider à rembourser sa dette, a déclaré jeudi le ministre allemand des Finances Olaf Scholz.

S'exprimant par visioconférence, à l'occasion d'une conférence organisée par le groupe de réflexion Bruegel, Olaf Scholz, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, a dit vouloir achever le processus de ce plan de relance qui s'accompagne d'un projet de budget de 1.074 milliards d'euros pour la période 2021-2027.

"Pour que la reprise soit vraiment réussie, nous devons nous relancer ensemble et saisir cette opportunité pour transformer notre économie", a-t-il déclaré Olaf Scholz, ajoutant que les premières tranches du plan de relance devraient être débloquées au début de l'année prochaine.

"Pour remettre l'économie européenne sur les rails, l'investissement est essentiel. Associé à des programmes de réformes intelligents et crédibles, il peut créer des opportunités de croissance et rendre nos économies plus solides", a-t-il poursuivi.

Les dirigeants de l'Union ont convenu d'imposer une taxe sur le plastique non recyclé et de mettre à disposition du bloc les sommes recoltées. De nouvelles discussions entre les ministres des Finances sont cependant nécessaires pour affiner les modalités d'une proposition de taxe sur les services numériques et les biens importés dans l'Union en provenance de pays ayant des normes d'émission de CO2 moins contraignantes.

Ces deux projets devraient accroître les tensions commerciales avec les Etats-Unis et la Chine. Olaf Scholz abordera le sujet avec ses homologues européens lors d'une réunion informelle à Berlin les 11 et 12 septembre.

Olaf Scholz souhaite également que soit débattue l'idée d'étendre la règle de la majorité qualifiée, notamment aux questions fiscales.

"Ce serait une véritable percée", a-t-il dit.