Hausse timide en vue en Europe, le pétrole en net repli

Reuters

Publié le 02/06/2022 07:28

Mis à jour le 02/06/2022 08:45

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en légère hausse jeudi mais le sentiment général de marché reste fragile face aux risques jugés toujours élevés de récession et de persistance de l'inflation.

Les contrats à terme sur indices suggèrent une progression de 0,31% pour le CAC 40 à Paris, de 0,26% pour le Dax à Francfort et de 0,32% pour l'EuroStoxx 50.

La Bourse de Londres, elle, restera fermée jusqu'à lundi pour les célébrations du jubilé de platine de la reine Elizabeth II.

Les rendements des bons du Trésor américain ont atteint leur plus haut niveau depuis deux semaines mercredi, le rebond de l'indice ISM manufacturier et l'enquête JOLTS sur le marché du travail suggérant que les salaires et les prix devraient continuer de monter et donc inciter la Réserve fédérale à poursuivre le relèvement de ses taux d'intérêt.

Parallèlement, le directeur général de JPMorgan Chase (NYSE:JPM), Jamie Dimon, a inquiété certains investisseurs en mettant en garde contre le risque d'un "ouragan" économique déclenché par l'inflation.

"Le fait que l'une des plus grandes banques pense que les vents contraires économiques vont être extrêmement forts en raison du conflit entre l'Ukraine et la Russie et de l'envolée de l'inflation ne fait qu'ajouter de l'huile sur le feu", commente Naeem Aslam, analyste d'AvaTrade.

L'agenda économique du jour en Europe est pratiquement vide mais aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les résultats de l'enquête mensuelle ADP (EPA:ADP) sur l'emploi privé et les chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en baisse mercredi sur fond de remontée des rendements obligataires, les indicateurs économiques du jour aux Etats-Unis n'étant, aux yeux des investisseurs, pas de nature à faire dévier la Réserve fédérale de sa stratégie agressive de hausse des taux d'intérêt pour tenter de maîtriser l'inflation.

L'indice Dow Jones a cédé 0,54%, ou 176,89 points, à 32.813,23, le Standard & Poor's 500 a perdu 30,98 points (-0,75%) à 4.101,17 et le Nasdaq Composite a reculé de 86,93 points (-0,72%) à 11 994,46.

Meta Platforms (NASDAQ:FB) a perdu 2,58% après l'annonce du départ prochain de Sheryl Sandberg, la directrice des opérations de Facebook puis Meta depuis 14 ans.

Salesforce a à l'inverse gagné près de 10% à la faveur d'une révision à la hausse de sa prévision de bénéfice annuel ajusté, le groupe ayant par ailleurs précisé ne constater aucun impact significatif de la dégradation des perspectives économiques sur ses activités.

Les contrats à terme sur indices suggèrent pour l'instant une ouverture en légère hausse.

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EN ASIE

À la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini en baisse de 0,16% après le plus haut de clôture de six semaines inscrit mercredi, un repli qui a notamment affecté les valeurs technologiques comme Sony (TYO:6758) (-3,19%) ou Trend Micro (-2,80%).

En Chine, la tendance, longtemps hésitante, s'oriente à la hausse à l'approche de la clôture: le SSE Composite de Shanghai gagne 0,42% et le CSI 300 0,14%.

CHANGES/TAUX

Le dollar, soutenu par la remontée des rendements obligataires américains, a atteint son plus haut niveau depuis trois semaines face au yen à 130,23 mais il est pratiquement stable face à un panier de référence (-0,01%), l'euro reprenant un peu de terrain à 1,0668 après la chute de 0,8% subie mercredi.

Les rendements des bons du Trésor refluent un peu mais restent proches des plus hauts de deux semaines inscrits mercredi, à 2,951% pour les titres à dix ans et 2,674% pour le deux ans.

En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans est pratiquement inchangé dans les premiers échanges à 1,184%.

PÉTROLE

La bonne tenue du dollar favorise des prises de bénéfice sur le marché pétrolier après la hausse des derniers jours et avant la réunion de l'Opep+, d'autant que certains investisseurs spéculent sur une possible augmentation de la production de l'Arabie saoudite.