L'UE autorise Lufthansa à racheter LGW, filiale d'Air Berlin

Reuters

Publié le 21/12/2017 16:22

L'UE autorise Lufthansa à racheter LGW, filiale d'Air Berlin

BRUXELLES (Reuters) - La Commission européenne (CE) a annoncé vendredi qu'elle autorisait Lufthansa (DE:LHAG) à racheter LGW, filiale régionale de la compagnie en faillite Air Berlin, sous conditions, confirmant des informations données précédemment par Reuters.

La première compagnie aérienne allemande a renoncé à des créneaux aéroportuaires à l'aéroport de Düsseldorf pour répondre aux préoccupations de l'exécutif européen.

"Lufthansa a proposé des mesures correctives améliorées garantissant que les effets de l'acquisition de LGW sur la concurrence seront limités", explique Margrethe Vestager, commissaire chargée de la politique de concurrence, dans un communiqué.

"En particulier, à l'aéroport de Düsseldorf, le portefeuille de créneaux horaires de Lufthansa ne s'accroîtrait que de 1 %, la moitié de l'ensemble des créneaux horaires étant détenus par ses concurrents", ajoute-t-elle.

"Nos craintes en matière de concurrence sont dès lors apaisées et nous autorisons ce jour le projet d'acquisition au regard des règles de l'UE en matière de concentrations".

Le groupe allemand voulait également racheter Niki, la filiale autrichienne d'Air Berlin, mais il y a renoncé, la Commission européenne lui ayant fait savoir qu'elle ne pouvait accepter l'opération pour des motifs de concurrence.

Lufthansa a précisé que la flotte de sa filiale à bas coûts Eurowings augmenterait de 33 appareils à la suite du feu vert de la Commission européenne. Vingt Bombardier (TO:BBDb) Dash 8 Q400 et 13 Airbus (PA:AIR) A320 rejoindront ainsi Eurowings, qui accueillera en outre l'ensemble des salariés de LGW.

"Eurowings continuera à être un moteur de croissance en 2018", a déclaré le président du directoire, Thorsten Dirks.

Lufthansa pense boucler officiellement l'acquisition de LGW en janvier.

Air Berlin a dit vouloir utiliser le produit de la vente de LGW pour rembourser le prêt qui lui a été consenti par L'Etat allemand.

Le secteur du transport aérien en Europe a assisté cette année à la disparition de Monarch et d'Air Berlin, tandis que la compagnie aérienne italienne Alitalia a été placée sous la tutelle de l'Etat.