Les actions baissent, les rendements montent, l'aversion au risque domine

Reuters

Publié le 19/07/2021 14:11

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) - Wall Street devrait ouvrir en baisse lundi à l'image des Bourses européennes, qui reculent nettement à mi-séance, les investisseurs restant à l'écart des actions pour privilégier les actifs jugés plus sûrs face à l'évolution de la pandémie.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en baisse de 1,1% pour le Dow Jones, de 0,7% pour le Standard & Poor's-500 et de 0,4% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 perd 2,05% à 6.327,68 à 10h58 GMT, au plus bas depuis le 20 mai. À Francfort, le Dax cède 2,02% et à Londres, le FTSE abandonne 2,05%, évoluant tout deux au plus bas depuis deux mois.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 baisse de 1,85%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 2,08% tandis que le Stoxx 600 recule de 1,81%, pour le moment sa plus forte baisse journalière depuis le 11 mai.

L'augmentation des nouveaux cas de COVID-19 dans de nombreux pays, notamment en Asie, due au variant Delta du coronavirus continuent d'alimenter les craintes pour la reprise économique, d'autant que les investisseurs ont pris connaissance la semaine dernière d'un ralentissement de la croissance chinoise au deuxième trimestre.

Bank of America (NYSE:BAC) a revu à la baisse sa prévision de croissance du PIB américain à 6,5% cette année contre 7% précédemment mais a maintenu sa prévision de 5,5% pour 2022.

Si l'Angleterre a levé ce lundi les dernières restrictions sanitaires encore en vigueur, elle a dans le même temps maintenu une période d'isolement obligatoire de dix jours pour les voyageurs venant de France, même vaccinés.

La prise de risque est freinée également par la hausse des prix à la consommation, dont l'indice a atteint un plus haut depuis 2008 aux Etats-Unis et un pic de près de trois ans au Royaume-Uni la semaine dernière.

PÉTROLE

Le marché pétrolier recule nettement après que les pays de l'Opep+ sont parvenus à un accord pour augmenter leur production de brut à partir d'août, ce qui suscite des inquiétudes quant à un excédent de l'offre alors que la pandémie repart dans de nombreux pays.

Le baril de Brent perd 2,58% à 71,69 dollars et le brut léger américain cède 2,72% à 69,86 dollars.

VALEURS EN EUROPE

L'ensemble des secteurs européens sont dans le rouge, à commencer par celui de l'énergie (-2,86%), avec le recul des cours pétroliers, et celui des transports et loisirs (-2,81%), en première ligne dans la crise sanitaire, qui recule au plus bas depuis la mi-février.

A Paris, Airbus (PA:AIR) (-3,96%) et Unibail-Rodamco-Westfield (-4,92%) figurent en queue de peloton du CAC 40, dont aucune composante n'est en hausse. A Londres, la maison-mère de British Airlines IAG (LON:ICAG) abandonne 4,97% et le croisiériste Carnival (LON:CCL) 7,21%.

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Vivendi (PA:VIV) lâche 1,39%, William Ackman ayant annoncé se substituer au véhicule d'investissement Pershing Square (NYSE:SQ) Tontine Holdings pour racheter jusqu'à 10% du capital d'Universal Music Group, le fleuron du groupe de médias.

Ubisoft (PA:UBIP) recule de 2,12% après avoir décalé la sortie des jeux Riders Republic et Tom Clancy's Rainbow Six Extraction.

Telecom Italia (MI:TLIT) est en repli de 3,45% après avoir abaissé son objectif annuel d'excédent brut d'exploitation.

En hausse, Carmat bondit de 11,66% après avoir annoncé la première vente d'un coeur artificiel "Aeson" et Virbac (PA:VIRB) prend 4,26% après le relèvement de recommandation de Kepler Cheuvreux à l'achat.

TAUX

Le repli sur les actifs refuges favorise la baisse des rendements des emprunts d'Etat de référence: celui du Bund allemand à dix ans cède plus de deux points de base à -0,373% au plus bas depuis fin mars et celui des Treasuries à dix ans perd près de cinq points à 1,25%, après avoir touché un creux de cinq mois à 1,247%.

CHANGES

L'aversion au risque profite aux devises refuges comme le dollar, qui prend 0,32% contre un panier de devises de référence, au plus haut depuis début avril.

Le yen s'octroie 0,25% contre le billet vert.