L'avertissement de Moody's inquiète l'Europe: DAX 30 -0.23%

Investing.com - Les bourses européennes étaient n'étaient pas en forme ce mardi, après que l'agence de notation Moody's ait placé la notation de l'Union Européenne sous une perspective négative

En première partie de séance européenne, l'EURO STOXX 50 a progressé de 0.01%, mais le CAC 40 français a laissé échapper 0.21%, et le DAX 30 allemand 0.23%.

Moody's Investor Services a en effet placé en début de matinée la notation AAA de l'UE sous une perspective négative, affirmant ainsi suivre les projections des principaux contributeurs au budget de celle-ci.

L'Allemagne, les Pays-Bas, la France et le Royaume-Uni se trouvaient déjà eux aussi sous une surveillance sévère.

Mais le moral avait été ragaillardi après que Mario Draghi, président de la BCE, ait révélé hier qu'il n'aurait pas de scrupules à acheter des obligations d'une durée pouvant aller jusqu'à trois ans, estimant qu'une telle action ne constituerait pas une financement des états émetteurs.

L'organisme devrait vraisemblablement préciser après son conseil d'orientation de jeudi les détails d'un plan d'acquisition de dettes très attendu, destiné à alléger le fardeau des membres surendettés de la zone euro.

La finance était mitigée, les français BNP Paribas et Société Générale grimpant respectivement de 0.98 et 0.43%, tandis que les allemands Deutsche Bank et Commerzbank laissaient échapper 0.21 et 0.48%.

Mais la forme était nettement meilleure du côté italien, Unicredit et Intesa Sanpaolo engrangeant 1.87 et 1.51%.

En Allemagne, la compagnie aérienne Lufthansa a aussi contribué aux pertes, se trouvant écornée de 0.58% alors que le personnel de bord entamait des grèves dans deux aéroports majeurs du pays, l'UFO, leur syndicat indépendant, ayant annoncé davantage d'actions pour l'après-midi.

Les constructeurs automobiles ont aussi largement dérapé, avec Volkswagen parmi les lanternes rouges germaniques avec une glissande de 1.42%, suivi par son compatriote BMW avec 1.35% et les français Peugeot et Renault avec 0.84 et 0.5%.

A Londres, le FTSE 100 a cédé 0.45%, à l'approche de la proclamation à la mi-journée des performances très attendues du secteur du bâtiment.

La City n'avait pas le sourire, la Royal Bank of Scotland plongeant de 1.39%, et HSBC Holdings de 0.47%, tandis que Lloyds Banking et Barclays limitaient les dégâts à 0.24 et 0.19%.

L'opérateur téléphonique poids lourd Vodafone ne faisait pas mieux, s'effondrant de 1.39% tandis qu'il était révélé qu'il avait signé un accord avec son collègue koweïtien Zain afin d'étendre sa présence au Moyen-Orient.

Il a déclaré que cette manoeuvre lui permettrait d'apporter un complément à ses propres branches d'Egypte et du Qatar, tout en lui permettant de porter à 50 le nombre de pays où il dispose de partenariats.

Les valeurs minières et énergétiques étaient quand à elles en demie-teinte, Rio Tinto grignotant 0.18%, BHP Billiton laisant échapper 0.03% et Petrofac bondissant de 1.06%.

Les perspectives des marchés américains étaient toutefois plutôt optimistes: les options sur le Dow Jones prévoyaient une hausse de 0.23%, celles sur le S&P 500 l'estimant à 0.21% et celles sur le Nasdaq 100 à 0.35%.

Des informations officielles ont par ailleurs signalé que l'Espagne avait compté 38 200 chômeurs suppléentaires en août, après en avoir pourtant éliminé 27 800 le mois précédent.

L'institut de gestion des approvisionnements fera de son côté dans l'après-midi son rapport sur l'indice des directeurs des achats du secteur manufacturier des Etats-Unis.