L'Asie plutôt dispersée malgré un bond nippon: Nikkei 225 +1.7%

Investing.com - Les places d'Asie étaient sans direction claire ce jeudi matin, le Japon s'envolant au plus haut des huit derniers mois sur fond d'affaiblissement du yen, après que la Réserve Fédérale ait annoncé de nouveaux accommodements pour donner un coup de fouet à l'économie américaine.

Les pourparlers entre élus des Etats-Unis destinés à éviter une catastrophe budgétaire sont du coup revenus au premier plan.

En fin de séance asiatique, le Hang Seng de Hong Kong laissait échapper 0.2%, l'ASX/200 australien n'avait guère varié et le Nikkei 225 japonais raflait 1.7%.

La banque centrale américaine a ainsi décidé de procéder tous les mois à des acquisitions d'obligations nationales et de titres sécurisés adossés à des hypothèques pour un total de 85 milliards d'USD afin de renflouer l'économie.

Elle a aussi précisé que ses taux de base demeureraient presque nuls tant que les prévisions d'inflation se maintiendraient aux alentours de son objectif fixé à 2%, jusqu'à ce que le chômage passe sous les 6.6%.

Une fois ces informations dévoilées, l'attention a pu de nouveau se concentrer sur les négociations visant à contourner le mur fiscal menaçant les Etats-Unis, causé par la conjonction au premier janvier de la fin d'importantes réductions d'impôts et l'activation de coupes budgétaires pour un total avoisinant 600 milliards d'USD, à moins que le parlement et la Maison Blanche ne surmontent leurs divisions pour arracher un compromis au cours des deux semaines et demie précédant la date fatidique.

John Boehner, à la tête de la chambre des députés, a pour sa part déclaré que des "divergences sérieuses de point de vue" avec le président Obama demeuraient au sujet du budget.

Ben Bernanke, président de la Fed, a quand à lui averti que cette dernière n'avait pas les moyens "d'amortir tous les effets d'un tel scénario".

Tokyo a grimpé vers son plus haut niveau depuis mars, les grands noms de l'exportation surfant sur la vague d'affaiblissement du yen.

L'indice vedette nippon a grimpé de près de 13% au cours des quatre semaines écoulées, les entreprises tournées vers l'extérieur en tête, l'affaiblissement actuel de la monnaie de l'archipel renforçant leurs perspectives de revenus à l'étranger.

Cette dernière demeurait encore sur la sellette, dans l'expectative d'une victoire de Shinzo Abe, chef de l'opposition et du parti libéral démocrate, lors des élections législatives du 16 décembre, qui avait récemment déclaré que la Banque du Japon devrait procéder à des accommodements illimités jusqu'à ce que l'inflation atteigne les 2%.

Les fournisseurs d'électronique grand public Sony et Sharp engrangeaient respectivement 6.3 et 6.4%, dépassés par Panasonic avec 7.85%.

Les constructeurs automobiles n'étaient pas en reste, Honda avançant de 2.75%, imité par Nissan et Toyota avec 2.2 et 1.1%.

Hong Kong est par contre retombée après avoir culminé au plus haut des 16 mois passés, tirée vers le bas par son secteur énergétique.

China Resources Power Holdings a ainsi plongé de 4.5%, et CLP Holdings de 3.6% après que son intention de lever près de 984 millions d'USD ait été rapportée.

Sydney restait pour sa part figée aux abords d'un pic des 17 mois écoulés.

Les mastodontes miniers Rio Tinto et BHP Billiton apportaient toutefois leur soutien avec 0.8 et 0.7% d'amélioration.

Le futur des bourses européennes s'annonçait quand à lui assez stable, les options sur l'EURO STOXX 50 ne prévoyant aucune hausse, celles sur le CAC 40 français l'estimant à 0.2%, tandis que celles sur le DAX 30 allemand et sur le FTSE 100 britannique prévoyaient qu'elle serait nulle.

Les autorités américaines comptent de leur côté diffuser dans l'après-midi le volume des ventes au détail, ainsi que les variations des coûts de production, sans oublier le décompte hebdomadaire des nouvelles inscriptinos au chômage.