L'Asie entraînée par la déconvenue chinoise: Nikkei 225 -1%

Investing.com - Les places d'Asie concluaient sur une note négative ce lundi matin, après que des chiffres officiels aient pointé un produit intérieur brut chinois inférieur aux espérances, faisant planer une ombre sur la croissannce mondiale.

En fin de séance asiatique, l'ASX/200 australien perdait 0,9%, le Hang Seng de Hong Kong 1,5% et le Nikkei 225 japonais 1%.

L'économie de la Chine n'a en effet gonflé que de 7,7% d'une année sur l'autre du début janvier à la fin mars, suite au 7,9% enregistrés pour le trimestre précédent, alors que 8% étaient espérés

Il était également à noter que la production industrielle du pays avait aussi déçu les attentes, ne se renforçant que de 8,9% le mois passé, au lieu des 10% prédits suite aux 9,9% de février.

Cette contre-performance a du coup alimenté l'angoisse d'une perte de vitesse de l'économie nationale, qui est vitale pour les exportateurs régionaux.

Il avait aussi été montré vendredi que les ventes auprès des particuliers américains avaient été érodées de 0,4% en mars, leur pire déconvenue en neuf mois, alors qu'un frémissement de 0,1% était envisagé.

Sydney faisait ainsi grise mine, tirée vers le bas par des exploitants inquiets d'une diminution des besoins de leur premier client régional.

Ils restent fortement dépendants de la forte demande de matériau bruts des industries chinoises.

Les mastodontes miniers BHP Billiton et Rio Tinto fondaient du coup respectivement de 2,7 et 3,2%, le spécialiste de l'or Newcrest Mining n'étant pas en reste avec 8,2%.

Il en était de même à Hong Kong, qui subissait du coup une forte pression baissière généralisée.

Les entreprises spécialisées dans les matières premières souffraint de l'effondrement des cours à New York, réduisant l'attrait des mines et des prospecteurs.

L'Aluminum Corporation of China, alias CHALCO, premier aluminier de Chine, plongeait ainsi de 3,3%, le cuivrier Jiangxi Copper Company de 4,7% et l'extracteur aurifère Zijin Mining Group de 8,4%, après que le prix de l'or a dégringolé au plus bas des deux dernières années.

Les poids lourds de hydrocarbures PetroChina et Sinopec n'étaient guère mieu lotis avec 2,7% de repli chacun.

Tokyo retombait de son côté de son pic des cinq années écoulées après que le dollar U.S. ait glissé dans une ornière d'une semaine par rapport à son homologue nippon, limitant les possibilités de profits des grands noms de l'exportation locale.

L'USD/JPY s'est ainsi hissé à 97,94, s'éloignant de la barre cruciale des 100 yen, après que les Etats-Unis aient déclaré vouloir exhorter les autorités de l'archipel à éviter de procéder à des manoeuvres destinées à dévaluer leur monnaie.

Les constructeurs automobiles Mazda et Toyota reculaient ainsi de 3,2 et 1,8%, suivis des fabricants de machines industrielles Hitachi Construction Machinery et Komatsu avec 2 et 2,7%.

Les mégabanques nippones n'étaient pas en reste, le Mitsubishi UFJ Financial Group, en tête dans le pays, se laissant arracher 1,4%, tandis que le Mizuho Financial Group et le Sumitomo Mitsui Financial Group faisaient de même avec 2,3 et 3%.

Le futur des bourses européennes s'annonçait quand à lui nettement en berne face aux incertitudes concernant la reprise de l'économie planétaire.

Les options sur l'EURO STOXX 50 prévoyaient une baisse de 0,8%, celles sur le CAC 40 français l'estimant à 0,7%, celles sur le DAX 30 allemand à 0,6% et sur le FTSE 100 britannique à 0,5%.

Les Etats-Unis comptaient de leur côté conclure la journée avec les chiffres de l'activité manufacturière dans la région de New York, après que le bloc euro ait dévoilé le solde de sa balance commerciale.