La menace nucléaire de Poutine fait replonger les marchés après le bond de vendredi

Investing.com – La guerre entre la Russie et l’Ukraine, et le risque que le conflit s’élargissent resteront plus que jamais au centre de l’attention du marché cette semaine, alors que les sanctions occidentales contre la Russie s’accumulent, et surtout en raison d’une menace nucléaire de la part de Poutine.

Le président Russe a demandé dimanche à ses principaux responsables de la défense et de l'armée de placer les forces nucléaires dans un "régime spécial de service de combat". Et bien qu’il ne soit visiblement pas possible de savoir immédiatement l’impact concret que cela a sur le statut des forces nucléaires russes, il s’agit d’une menace qui pourrait largement inquiéter les marchés.

En effet, l’agence Associated Press a relevé dimanche que « les responsables américains, bien que troublés par les propos de Poutine, ont indiqué qu'ils ne savaient pas quelles étaient ses intentions. Mais il est si rare qu'un dirigeant américain ou russe émette une menace nucléaire implicite, en particulier dans le contexte actuel de la guerre en Ukraine, que le risque qu'elle devienne nucléaire ne peut être écarté ».

Soulignons que les nouvelles menaces de Poutine interviennent après un nouveau lot de sanctions de la part des pays occidentaux. Les avions russes sont désormais interdits de survol dans presque tous les pays de l'UE et au Canada. L'Allemagne a rompu avec sa position antimilitariste de longue date et envoie des armes à l'Ukraine.

Mais surtout, la Russie est également sur le point d'être exclue de SWIFT, ce qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour le système financier russe et l’économie du pays dans son ensemble.

En ce qui concerne l’impact déjà visible sur les marchés de cette situation, on relèvera que les futures US sont en nette baisse suite à un fort rebond vendredi. Le Dow Jones future recule en effet de 1.53% au moment de la rédaction de cet article, tandis que le S&P 500 perd 2.3%. Le pétrole WTI est quant à lui en hausse de 5% à 96$ le baril.

Il faut donc s'attendre à une ouverture des marchés boursiers européens en nette baisse ce lundi, surtout compte tenu du fort rebond de vendredi dernier, le CAC 40 ayant notamment rebondit de 3.55% pour terminer la semaine.

Enfin, sur une note plus positive, on notera que le bureau du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé que des officiels rencontreraient une délégation russe à la frontière biélorusse. L'AFP rapporte que cette décision fait suite à un appel téléphonique entre M. Zelensky et le dirigeant biélorusse, Alexandre Loukachenko.

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"Les responsables politiques ont convenu que la délégation ukrainienne rencontrerait la délégation russe sans conditions préalables à la frontière entre l'Ukraine et la Biélorussie, près de la rivière Pripyat."

Il est entendu que lors de l'appel entre Zelensky et Loukachenko, le dirigeant biélorusse a donné l'assurance que "tous les avions, hélicoptères et missiles stationnés sur le territoire biélorusse resteront au sol pendant le voyage, les négociations et le retour de la délégation ukrainienne".

Malgré tout, les experts géopolitiques doutent que cette rencontre puisse déboucher sur une rapide résolution du conflit.