Le conseil d'administration FMI examine le rapport sur sa directrice générale

Reuters

Publié le 17/09/2021 14:23

Mis à jour le 17/09/2021 19:15

WASHINGTON (Reuters) - Le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) examine le rapport selon lequel sa directrice générale Kristalina Georgieva a exercé des pressions en faveur de la Chine lorsqu'elle exerçait des fonctions dirigeantes à la Banque mondiale, a déclaré vendredi un porte-parole du FMI.

Kristalina Georgieva, à la tête du FMI depuis octobre 2019, a dit être en désaccord "fondamental" avec les conclusions et les interprétations du rapport et en avoir informé le conseil d'administration du FMI jeudi en début de journée.

Selon cette enquête indépendante publiée jeudi, les dirigeants de la Banque mondiale, dont sa directrice générale de l'époque, ont exercé des "pressions excessives" sur le personnel pour améliorer le classement de la Chine dans le rapport "Doing Business 2018" de l'institution.

Ainsi, Pékin aurait conservé la 78e place, déjà peu appréciée en 2017, dans l'édition 2018 de ce rapport annuel qui évalue le climat des affaires et des investissements par pays. Or la Chine aurait dû être rétrogradée à la 85e place.

"Le conseil du FMI examine actuellement cette question", a déclaré le porte-parole du Fonds Gerry Rice à Reuters. "Dans le cadre de la procédure régulière sur de telles questions, le comité d'éthique rendra son rapport au conseil."

Le rapport d'enquête, établi par le cabinet d'avocats WilmerHale à la demande du comité d'éthique de la banque, suscite des interrogations sur l'influence de la Chine à l'égard de la Banque mondiale et de ses anciens dirigeants.

Le département du Trésor américain a évoqué des "conclusions préoccupantes".