La dette inquiète les bourses d'Europe: DAX 30 -2.86%

Investing.com - Les bourses d'Europe étaient en berne pour la troisième session consécutive ce mardi, alors que flottait l'angoisse d'une extension des troubles financiers de la Grèce au secteur bancaire régional, précipitant ainsi un ralentissement économique mondial.

En première partie de séance européenne, l'EURO STOXX 50 a régressé de 2.05%, le CAC 40 français de 2.1%, et le DAX 30 allemand de 2.86%.

Les valeurs de la région ont poursuivi leur dégringolade après que les ministres de finances de la zone euro aient repoussé hier au 17 octobre la prise de décision concernant l'attribution des 8 milliards d'euros de la prochaine tranche d'aides à la Grèce.

Cette décision a ravivé la crainte d'un manquement de la Grèce à ses obligations, après que son gouvernement ait avoué qu'il ne réussirait pas à remplir ses objectifs annuels de réduction des déficits.

La banque belge Dexia coiffait le bonnet d'âne, s'écroulant de 23% après que son conseil d'administration ait intimé à Pierre Mariani, son directeur général, de prendre des mesures afin de résoudre les "problèmes structurels" qu'elle rencontre en raison de sa vulnérabilité au risque des dettes hellènes.

Ses collègues françaises étaient guère mieux loties, BNP Paribas s'effondrant de 3.25%, la Société Générale de 3.22%, et la Deutsche Bank allemande de 5.92% après avoir revu à la baisse ses prévisions de revenus pour 2011 et annoncé un plan social comprenant 500 licenciements.

L'UBS, première banque suisse, a quand à elle laissé échapper 0.4% après avoir fait savoir qu'elle attendait des bénéfices nets "modestes" pour le troisième trimestre, après avoir même prévenu le ois dernier qu'ils auraient pu être inexistants, suite à la découverte de pertes dûes à des transactions clandestines dans sa branche d'affaires.

A Londres, le FTSE 100 a reculé de 2.25% après que les prêteurs britanniques aient suivi le chemmin tracé par leurs homologues continentaux.

Barclays a glissé de 5.77%, Lloyds Banking de 4.65% et la Royal Bank of Scotland de 3.43%.

Les entreprises spécialisées dans les matières premières ont également souffert, les mastodontes Rio Tinto et BHP Billiton fondant respectivement de 2.5 et 2.15%, et le John Wood Group, poids lourd des hydrocarbures, de 8.1%.

Les cuivriers Xstrata et Kazakhmys n'ont pas été épargnés, coulant pour leur part de 2.95 et 4.1%, les cours du cuivre subissant une hémorrhagie de 1.92%.

Les perspectives des marchés américains étaient également pessimistes: les options sur le Dow Jones prévoyaient une baisse de 0.42%, celles sur le S&P 500 l'estimant à 0.33% et celles sur le Nasdaq 100 à 0.26%.

Les ministres des finances européens devaient se rencontrer aujourd'hui a props des modalités d'un fonds de secours régional permanent, et Jean-Claude Trichet, président de la Banque Centrale Européenne, a prévu de prononcer un discours.

Les Etats-Unis ont pour leur part prévu de révéler dans l'après-midi le volume officiel des commandes passées auprès des usines, tandis que Ben Bernanke, président de la Réserve Fédérale, prendra la parole à Washington.