Huawei/T-Mobile et Sprint attendent l'aval du CFIUS

Reuters

Publié le 15/12/2018 11:07

Huawei/T-Mobile et Sprint attendent l'aval du CFIUS

WASHINGTON/NEW YORK (Reuters) - T-Mobile US (NASDAQ:TMUS) et Sprint attendent un feu vert à leur fusion par le Comité des investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS) dès le début de la semaine prochaine après que leurs maisons mères respectives ont dit envisager de limiter l'utilisation des équipements du chinois de Huawei Technologies, apprend-on de sources proches du dossier.

L'administration Trump fait pression sur Deutsche Telekom (DE:DTEGn), maison mère de T-Mobile, pour qu'elle arrête d'utiliser les équipements de Huawei, selon les sources.

Les dirigeants américains ont informé leurs alliés que Huawei était à la solde du gouvernement chinois et que ses équipements de réseau pouvait receler des "portes dérobées" susceptibles d'être ouvertes à des fins de cyberespionnage.

Ces pressions sur les opérateurs télécoms s'inscrivent dans le cadre de l'enquête de sécurité nationale sur le rachat par T-Mobile de son concurrent américain Sprint pour 26 milliards de dollars (23 milliards d'euros), précisent les sources.

Le CFIUS mène une enquête de sécurité nationale sur l'opération Sprint, annoncée en avril. Les négociations entre les deux sociétés et le comité gouvernemental n'ont pas encore abouti et un accord n'est pas garanti, préviennent les sources.

Comme tous les grands opérateurs mobiles américains, T-Mobile et Sprint n'utilisent pas d'équipements Huawei mais leurs maisons mères en utilisent certains en dehors des Etats-Unis.

Le japonais SoftBank Group, maison mère de Sprint, a l'intention de remplacer ses équipements de réseau 4G de Huawei par du matériel Nokia (HE:NOKIA) et Ericsson (ST:ERICb), a rapport jeudi le journal Nikkei, sans citer ses sources.

Deutsche Telekom, premier opérateur en Europe, a annoncé vendredi qu'il allait revoir sa stratégie en matière de fournisseurs en Allemagne et sur d'autres marchés européens, vu le débat sur la sécurité des réseaux chinois.

Huawei dit que ces craintes sur la sécurité sont infondées. Les tensions ont été aggravées par l'arrestation de la directrice financière de Huawei au Canada à la demande des Etats-Unis. Sprint, T-Mobile, Deutsche Telekom, SoftBank et le CFIUS ont refusé de commenter ces informations.