France: La QPC soulevée par UBS retoquée par la cour d'appel de Paris

Reuters

Publié le 28/06/2021 14:18

PARIS (Reuters) - La cour d'appel de Paris a refusé lundi de transmettre au Conseil constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) déposée par la défense de la banque suisse UBS en mars à l'issue de son procès en appel.

Avec le rejet de cette QPC, le dossier peut suivre son cours sans changement et la cour d'appel de Paris rendra son jugement le 27 septembre prochain sur cette affaire, où UBS est accusée de démarchage bancaire illégal et de blanchiment aggravé de fraude fiscale en France.

"On prend acte de cette décision. On attend la décision du 27 septembre sereinement", a déclaré à la presse Me Hervé Temime, l'un des avocats de la défense d'UBS.

En première instance, en février 2019, la plus grande banque suisse avait été condamnée à une amende record et inédite de 3,7 milliards d'euros, pour démarchage bancaire illicite et blanchiment aggravé de fraude fiscale, tandis que sa filiale française avait écopé de 15 millions d'euros d'amende pour complicité de ces chefs.

Les deux établissements avaient été aussi condamnés à verser 800 millions d'euros de dommages et intérêts à l'Etat, partie civile.

En appel, en mars dernier, le ministère public a réclamé une amende d'au moins deux milliards d'euros. Les avocats du fisc français ont quant à eux demandé le versement d'un milliard d'euros de dommages et intérêts.

UBS, qui a provisionné 450 millions d'euros pour ce dossier, se défend en avançant que les enquêteurs n'ont jamais apporté la preuve que la banque avait démarché de manière systématique des clients français pour leur proposer d'échapper à la Direction générale des Finances publiques (DGFiP).