Diesel: Perquisitions chez Opel en Allemagne

Reuters

Publié le 15/10/2018 15:56

Diesel: Perquisitions chez Opel en Allemagne

par Edward Taylor

FRANCFORT (Reuters) - Des perquisitions sont en cours ce lundi dans les locaux d'Opel en Allemagne, dans le cadre d'une enquête pénale sur les émissions polluantes de véhicules diesel.

Les enquêteurs cherchent à déterminer si, sur 95.000 voitures équipées de moteurs Euro 6d, un logiciel de gestion des gaz d'échappement a été utilisé pour manipuler les émissions de diesel, a précisé le parquet de Francfort.

Ces moteurs équipent les modèles Insignia, Zafira et Cascada, a-t-il confirmé.

"Opel confirme que le parquet de Francfort mène actuellement des perquisitions sur les sites de Rüsselsheim et de Kaiserslautern dans le cadre d'une enquête préliminaire sur les émissions", a déclaré le constructeur automobile.

"Nous ne sommes pas actuellement en mesure de faire un commentaire sur les recherches en cours. Le groupe coopère pleinement avec les autorités. Opel réaffirme que ses véhicules respectent les réglementations applicables."

Le quotidien Bild a été le premier à révéler ces perquisitions.

Ces modèles Insignia, Zafira et Cascada ont été commercialisés alors qu'Opel appartenait à General Motors (NYSE:GM). L'ensemble des motorisations de l'ex-filiale européenne de GM est en train de basculer sur une technologie de PSA (PA:PEUP), qui a racheté Opel et Vauxhall à l'été 2017.

PSA n'a pas souhaité faire de commentaire.

Opel avait admis en 2016 que sa Zafira était équipée d'un logiciel qui éteignait les systèmes de traitement des gaz d'échappement dans certaines circonstances. Opel avait à l'époque invoqué un vide juridique.

En France, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) avait clos en mars 2017 son enquête sur les émissions diesel d’Opel en estimant qu'il n'y avait pas matière à transmettre ses investigations à la justice, contrairement à ce qu’elle fait pour Volkswagen (DE:VOWG_p), Renault (PA:RENA), PSA ou Fiat.

Lors des tests sur route de la commission Royal, organisés dans le sillage de l'affaire du logiciel truqueur de Volkswagen, l'Opel Zafira avait pourtant été épinglée parmi les véhicules affichant des dépassements d'oxydes d'azote (NOx) particulièrement importants par rapport aux valeurs d'homologation.

Mais Bercy avait estimé que les éléments collectés n'avaient pas mis en évidence "de faits constitutifs d’une infraction de tromperie".