Coronavirus: L'Europe lance l'examen accéléré du candidat vaccin Pfizer-BioNTech

Reuters

Publié le 06/10/2020 16:21

(Reuters) - L'Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré mardi avoir débuté l'examen accéléré du vaccin contre le COVID-19 développé par l'américain Pfizer (NYSE:PFE) et l'allemand BioNTech, suivant l'annonce la semaine dernière du lancement de l'examen du vaccin proposé par AstraZeneca (LON:AZN).

La procédure pourrait permettre aux chercheurs de soumettre des résultats en temps réel sans attendre la fin des études, accélérant ainsi la commercialisation d'un vaccin en Europe.

Le vaccin de Pfizer et BioNTech et celui d'AstraZeneca, développé avec l'Université d'Oxford, sont deux des principaux candidats dans la course pour l'approbation réglementaire d'un traitement contre le COVID-19 en Occident. Ils ont déjà été soumis aux essais cliniques dits de "phase 3".

L'EMA a ainsi indiqué que le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) avait commencé à évaluer le premier lot de données fourni sur le vaccin Pfizer-BioNTech, appelé BNT162b2.

Les deux groupes pharmaceutiques ont précisé dans un communiqué conjoint que le début de l'examen était basé sur les données des tests effectués en laboratoire et sur des animaux, en plus de tests précoces sur des humains.

"Nous mettons tout en oeuvre pour développer un vaccin sûr et efficace suivant les conseils des agences de réglementation", a déclaré Peter Honig, directeur de Pfizer.

Les examens en continu ("rolling reviews") de l'EMA ont notamment permis au remdesivir, l'antiviral expérimental de Gilead (NASDAQ:GILD), d'être commercialisé pour traiter les patients hospitalisés atteints du COVID-19 avant le délai habituel grâce à l'autorisation "conditionnelle" accordée par l'agence européenne.

Alors qu'AtraZeneca a basé son candidat vaccin sur un adénovirus de chimpanzé modifié, Pfizer et BioNTech ont quant à eux travaillé à partir d'ARN messager, une molécule permettant au corps humain de créer des protéines virales qui vont déclencher une réponse immunitaire.

Les laboratoires américain et allemand ont entamé en septembre la dernière phase des discussions avec la Commission européenne en vue de fournir au bloc jusqu'à 300 millions de doses de leur vaccin dans le cas de sa mise sur le marché. Le groupe anglo-suédois a déjà signé un accord similaire prévoyant la livraison d'au moins 300 millions de doses de son candidat vaccin, avec une option d'achat de 100 millions de doses supplémentaires.