Bosch: Les salariés de l'usine de Rodez actent la sortie du diesel

Reuters

Publié le 03/12/2021 11:21

Mis à jour le 03/12/2021 14:10

PARIS (Reuters) - Les salariés de l'usine Bosch de Rodez (Aveyron), site emblématique des défis auxquels sont confrontés les industries spécialisées dans le diesel, ont voté à une très large majorité en faveur d'une restructuration drastique proposée par l'équipementier allemand, a dit vendredi à Reuters Christophe Arjona, coordinateur CFDT pour Bosch France.

La CFDT, en intersyndicale, a organisé jeudi un référendum demandant aux 1.250 salariés encore présents sur le site de dire s'ils étaient pour ou contre la signature par les syndicats d'un accord de transformation radicale de l'usine d'ici 2028.

La consultation a recueilli 86,69% de voix pour et 12,04% de contre, a indiqué le représentant CFDT.

"Ce résultat positif est un résultat encourageant. Le processus se poursuit avec pour prochaine étape une consultation au niveau du CSEC la semaine prochaine", a déclaré à Reuters une porte-parole de Bosch France.

La direction prévoit de supprimer 750 emplois via des départs volontaires et des pré-retraites et de n'en conserver que 500 à l'horizon 2025. Les efforts de compétitivité consentis par les salariés ont été éclipsés ces dernières années par la baisse de la demande en injecteurs diesel et en bougies de préchauffage, spécialité du site.

Dans son format réduit, l'usine Bosch devrait se tourner vers le développement et la production de piles à combustible à hydrogène pour le transport réfrigéré, une solution nommée "FresH2".

Avec le vote de vendredi, et la remise jeudi prochain aux syndicats de l'accord pour signature, une page se tourne pour une usine établie dans les années 1960, en pleine crise des bassins houillers et du secteur de la ganterie.