Baisse en vue pour les actions en Europe, le variant Omicron inquiète

Reuters

Publié le 20/12/2021 07:52

Mis à jour le 20/12/2021 09:00

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en nette baisse lundi à l'ouverture, l'inquiétude sur la propagation rapide du variant Omicron du coronavirus et les restrictions sanitaires mises en place devant peser sur la tendance à quelques jours des fêtes de fin d'année.

D'après les contrats à terme, le CAC 40 parisien pourrait perdre 2,34% à l'ouverture, le Dax à Francfort reculerait de 2,87% et le FTSE à Londres de 1,89%.

"Omicron est en passe d'être le Grinch qui a piqué Noël en Europe", a déclaré Tapas Strickland, directeur de l'économie au NAB. "Avec les cas de COVID-19 dus à Omicron multipliés par deux tous les 1,5 à 3 jours selon l'Organisation mondiale de la santé, le risque que les systèmes hospitaliers soient débordés, même avec des vaccins efficaces, demeure", a-t-il ajouté.

Face à l'avancée d'Omicron, les Pays-Bas sont entrés dimanche dans un nouveau confinement, au moins jusqu'au 14 janvier, le gouvernement britannique a annoncé ne pas exclure de nouvelles restrictions pour Noël et le gouvernement italien envisagerait de durcir ses mesures selon la presse.

La prudence des investisseurs s'explique aussi par le niveau toujours élevé de l'inflation et par les orientations plus restrictives prises par plusieurs grandes banques centrales parmi lesquelles la Réserve fédérale.

Aux Etats-Unis toujours, le sénateur démocrate Joe Manchin, dont le vote est crucial pour l'adoption du vaste plan de réformes sociales de Joe Biden, a annoncé dimanche à la surprise générale qu'il n'apporterait pas son soutien au projet qu'il juge trop cher.

Goldman Sachs (NYSE:GS) a abaissé son estimation du produit intérieur brut américain réel pour le premier trimestre à 2% contre 3% précédemment et a légèrement réduit ses prévisions pour les deuxième et troisième trimestres.

A WALL STREET

Vendredi, la Bourse de New York a terminé dans le rouge, les secteurs financier et de l'énergie en tête, alors que les investisseurs se sont inquiétés de l'évolution de la pandémie et du resserrement monétaire qui se profile aux Etats-Unis. [.NFR]

L'indice Dow Jones a cédé 1,48% à 35.365,44 points, le S&P-500 1,03% à 4.620,64 points et le Nasdaq Composite 0,07% à 15.169,68 points.

Sur la semaine, le S&P 500 a perdu 1,9%, le Dow Jones 1,7% et le Nasdaq 2,9%.

Les contrats à terme de Wall Street indiquent une ouverture en baisse de 1,3% à 1,5% ce lundi.

EN ASIE

L'inquiétude concernant la propagation du variant Omicron pèse sur les places asiatiques: l'indice Nikkei au Japon a perdu 2,13%, sa plus forte baisse quotidienne depuis le 26 novembre, et en Chine, le CSI 300 a reculé de 1,5%.

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La décision lundi de la Banque populaire de Chine d'abaisser de cinq points de base son taux préférentiel de prêt à un an ne devrait pas avoir un grand impact sur l'économie, selon des analystes.

TAUX

Signe de l'averson au risque, le rendement des Treasuries à dix ans cède près de quatre points de base à 1,3614%.

Sur le marché obligataire européen, le papier allemand à dix ans perd 2,5 points de base à -0,398% et son équivalent français recule de deux points à -0,043%.

CHANGES

Le dollar est à l'équilibre face aux autres grandes devises, se maintenant proche d'un pic d'un an et demi alors que la Fed américaine se dirige vers un resserrement de sa politique monétaire.

Le gouverneur Chris Waller a déclaré vendredi qu'une hausse des taux en mars était "très probable" et que la banque centrale pourrait commencer à réduire son bilan à la mi-2022. De son côté, Mary Daly, la présidente de la Fed de San Francisco, n'a pas exclut un relèvement de taux dès mars prochain et s'est déclarée favorable à deux ou trois hausses de taux en 2022.

L'euro se traite autour de 1,1249 dollar, en hausse de 0,09%.

PÉTROLE

Le marché du pétrole baisse nettement alors que l'augmentation des cas de COVID-19 en Europe et aux États-Unis alimente les inquiétudes des investisseurs, qui craignent que les nouvelles restrictions n'affectent la demande de brut.