2020, un cas d’école de la psychologie de marché dans tous ses états

Fundswatch

Publié le 07/07/2020 17:00

2020, un cas d’école de la psychologie de marché dans tous ses états

Les gérants ont dû composer avec un premier semestre éprouvant, qui vient de s’achever est un cas d’école de différentes psychologies de marché que l’on peut retrouver classiquement en finance comportementale. Ces différents « comportements », très tranchés ont construits des « épisodes » de marché très distincts, bornés et identifiables. Prendre maintenant un peu de hauteur sur ces différentes phases de marché aidera les professionnels de la gestion de fonds à mieux comprendre l’effet de fédération qui a construit ces épisodes, à mieux se situer temporellement dans notre environnement de marché post-krach, et par la suite à mieux positionner le curseur de prise de risque pour le second semestre.

Concentrons-nous sur le CAC 40. Après un début d’année marqué par une consolidation à plat, une confrontation mesurée entre acheteurs et vendeurs créait une forme d’équilibre, à peine rompue par l’alerte du tout début du mois de février. Les opérateurs, mus tout simplement par la cupidité ne regardent alors que dans une unique direction : au-delà des 6 000 points. L’énorme gap du 24 février (gap dit de rupture) a profondément marqué le parcours boursier de l’indice phare français, car il a dessiné à la hache un fossé profond en-deçà duquel, les craintes, puis les peurs, puis la panique se sont exprimées, jusqu’à la formation d’une abdication finale au creux du mois de mars, dans des volumes très puissants, et une fédération sectorielle qui n’avait été atteinte jusque là. Le mouvement vendeur s’épuise enfin.

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