Le NETmundial plaide pour l'ouverture et la sécurité de l'internet

AFP

Publié le 24/04/2014 08:46

Mis à jour le 24/04/2014 10:00

Le sommet international NETmundial de Sao Paulo doit définir jeudi l'orientation d'une future gouvernance mondiale d'internet, avec comme priorités l'ouverture accrue des processus décisionnels et une sécurité renforcée face à la menace de l'espionnage et de la cybercriminalité en général.

Pour les organisateurs et plusieurs des participants issus de plus de 80 pays, ce sommet est déjà un succès, car le Brésil est parvenu à réunir pendant deux jours gouvernements, universitaires, instituts techniques, acteurs privés et ONG pour dessiner les contours d'une gouvernance du web, dont les institutions de régulation se sont construites depuis 25 ans au gré des besoins du moment.

L'Internet Governance Forum (IGF) rassemble également chaque année depuis 2006 ces acteurs aux intérêts très divers autour du thème de la gouvernance, mais ses débats ne débouchent jamais sur des engagements, ni même des déclarations communes.

Dans un projet de résolution finale publié mercredi soir et qui ne devraient pas subir de modifications cruciales, les participants du NETmundial s'accordent sur des principes généraux et une feuille de route définissant des objectifs - non contraignants - pour le futur du réseau.

Principal pivot du consensus, la nécessité d'une gestion du réseau s'impose parmi les acteurs du net à l'heure où la domination des États-Unis sur les infrastructures du web est pointée du doigt.

Car pour des raisons principalement historiques, les États-Unis contrôlent ou hébergent les principaux organismes administrant les adresses, noms de domaines, normes et protocoles du web, ce qui provoque depuis plusieurs années frustrations et grincements de dents parmi les acteurs du net et certains gouvernements.

La gouvernance d'internet doit tendre vers "un réseau unique, interopérable, flexible, stable, décentralisé, sûr, interconnecté et accessible à tous", affirment les participants dans le document provisoire.

Tous les intervenants de la réunion de mercredi, du vice-président de Google Vint Serf aux représentants de la société civile et des gouvernements, ont insisté sur l'importance d'une gouvernance "multi-acteurs" du web pour que celle-ci puisse gagner à la fois en efficacité et en légitimité.