L'AIE s'interroge sur l'accord de gel de production de pétrole

Reuters

Publié le 23/03/2016 11:53

L'AIE s'interroge sur l'accord de gel de production de pétrole

SINGAPOUR (Reuters) - L'accord de gel de production conclu entre certains membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie pourrait s'avérer "vide de sens" étant donné que l'Arabie saoudite est le seul signataire en mesure d'augmenter sa production, a déclaré mercredi un haut responsable de l'AIE.

Le cours du Brent a repris plus de 50% depuis un creux de 12 ans, à près de 27 dollars le baril, touché le 20 janvier, porté notamment par l'accord annoncé le 16 février par la Russie, l'Arabie saoudite, le Venezuela et le Qatar portant sur le gel leur production de brut à celle du mois de janvier.

Les pays producteurs de pétrole, membres ou non de l'Opep, se réuniront le 17 avril à Doha, au Qatar, pour discuter de ce plan de gel de la production, visant à soutenir un marché encore caractérisé par une offre excédentaire.

"Parmi tous les pays dont nous savons qu'ils vont participer à la réunion, seule l'Arabie saoudite dispose de capacités d'accroissement de sa production", a déclaré Neil Atkinson, chargé de la division industrie pétrolière et marchés de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), organisme qui coordonne les politiques énergétiques des pays de l'OCDE.

"Donc un gel de la production pourrait s'avérer vide de sens. C'est davantage un signe destiné à (...) renforcer la confiance au sujet de la stabilité des cours du pétrole."

L'AIE voit l'écart entre l'offre et la demande se rétrécir au cours de l'année, ce qui créera les conditions d'une reprise des cours du brut en 2017.