L'entreprise d'insertion, tremplin vers l'emploi pour des milliers d'exclus

AFP

Publié le 25/07/2014 12:31

Mis à jour le 25/07/2014 14:00

L'entreprise d'insertion, tremplin vers l'emploi pour des milliers d'exclus

Recruter et former des chômeurs sortis du système pour les remettre sur le marché du travail tout en restant rentable: les entreprises d'insertion profitent chaque année à plusieurs dizaines de milliers d'exclus, mais peinent à se développer autant qu'elles le souhaiteraient.

Réservées aux personnes dites "éloignées de l'emploi" (chômeurs de longue durée, allocataires de minima sociaux, jeunes sans qualification, etc.), les 1.200 entreprises d'insertion (EI) et entreprises de travail temporaires d'insertion (ETTI) représentent près de 65.000 salariés en France, dont 55.000 en insertion, selon le Comité national des entreprises d'insertion (CNEI).

Leurs salariés sont embauchés en CDDI (contrat à durée déterminée d'insertion) de quatre mois minimum, renouvelables pendant deux ans maximum. Suivis par un chargé d'insertion, ils bénéficient d'un accompagnement individualisé (coaching, cours de savoir-être ou sur le droit du travail, par exemple) censé favoriser leur retour à l'emploi ordinaire.

"Leur projet professionnel, on y travaille dès le premier jour", affirme Laurent Gomis, directeur depuis 2001 de l'EI parisienne Clair et Net, spécialisée dans le nettoyage. "Ils ont deux ans pour préparer leur sortie", poursuit le patron de la PME, qui emploie 17 personnes en insertion, soit la quasi-totalité de son effectif.

Outre la formation technique nécessaire à l'activité de l'EI, divers ateliers sont imposés aux employés sur leur temps de travail. "On fait venir des intervenants extérieurs pour des cours d'alphabétisation, on leur fait passer le permis de conduire et des certificats de qualification", détaille Laurent Gomis.