Immigration : "Il y a en a marre des doubles discours" britanniques, dit Attal

Reuters

Publié le 26/11/2021 09:17

PARIS (Reuters) - La France a encore haussé le ton vendredi face à la Grande-Bretagne, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, dénonçant les "doubles discours" et "l'externalisation permanente" des problèmes britanniques vers l'Union européenne (UE).

"Il y en a marre des doubles discours (...) de l'externalisation permanente" des problèmes des Britanniques vers l'UE alors qu'ils ont fait le choix du Brexit, a déclaré Gabriel Attal sur BFMTV/RMC.

Les tensions franco-britanniques au sujet de la gestion des flux migratoires ont été ravivées depuis qu'une trentaine de personnes sont mortes mercredi en tentant de gagner l'Angleterre, le pire drame impliquant des candidats à l'entrée clandestine en Grande-Bretagne jamais survenu dans la Manche.

La publication jeudi soir sur Twitter (NYSE:TWTR) d'une lettre du Premier ministre britannique Boris Johnson adressée au président français Emmanuel Macron a encore accentué les désaccords.

Dans cette lettre, Boris Johnson propose cinq mesures destinées à empêcher la traversée de la Manche par des migrants et suggère notamment que la France reprenne tous les migrants arrivés clandestinement en Grande-Bretagne.

Cette lettre est "indigente sur le fond, déplacée sur la forme", a critiqué vendredi Gabriel Attal.

Dans le sillage de la publication de ce courrier, "Gérald Darmanin a dit à son homologue ministre de l'Intérieur britannique qu'elle n'était plus la bienvenue à la réunion organisée dimanche", a annoncé le porte-parole du gouvernement.

La ministre britannique Priti Patal devait participer à une réunion organisée dimanche à Calais par le gouvernement français et à laquelle devaient participer les ministres en charge de l'Immigration belge, allemand, néerlandais et britannique ainsi que des représentants de la Commission européenne, afin de renforcer les coopérations destinées à améliorer la lutte contre les réseaux de passeurs.

"Nous considérons la lettre publique du Premier ministre britannique inadmissible et contraire à nos discussions entre homologues", a fait savoir à Reuters l'entourage du ministre de l'Intérieur.