L'EUR/USD reste sous pression face à la crise du gaz en Europe, aucun signe de rebond

Investing.com – La tendance de la paire EUR/USD reste indubitablement baissière malgré un rebond depuis un nouveau creux de plus de 20 ans à 0.9877 hier matin.

L’Euro Dollar a en effet progressé jusqu’à un sommet à 0.9970 dans la nuit, ce qui ne suffit pas pour remettre en question le biais graphique baissier, d’autant plus que l’Euro a depuis corrigé, évoluant vers 0.9940 au moment de la rédaction de cet article.

La principale raison de la chute de l’Euro à la réouverture du forex diamnche soir et hier matin était liée à la crise du gaz en Europe, alors que la Russie a annoncé qu'elle allait fermer son principal gazoduc d'approvisionnement de la région pour une durée indéterminée.

Rappelons que vendredi dernier, le fournisseur d'énergie russe Gazprom a déclaré qu'il ne reprendrait pas ses livraisons de gaz naturel à l'Allemagne via le gazoduc Nord Stream 1, en raison d'une turbine défectueuse. Cette annonce a été faite quelques heures après que le Groupe des sept puissances économiques se soit mis d'accord sur un plan visant à plafonner le prix du pétrole russe.

En conséquence, le prix du gaz néerlandais TTF, une référence européenne pour le gaz naturel, était en hausse de près de 30 % lundi matin, atteignant 282,5 euros par mégawattheure.

Hier soir, on a par ailleurs appris que Gazprom a affirmé attendre une réparation d’une turbine par Siemens (SIX:SIEGn) Energy pour rouvrir le gazoduc, alors que les prix du gaz TTF sont redescendu à 240 euros par mégawattheure au moment de la rédaction de cet article, sans que cela ne soutienne l’Euro.

Toutefois, certains pensent que les perspectives de l’Euro sont moins mauvaises que ce que le marché ne pense. Par exemple, Viraj Patel, stratège macroéconomique mondial chez le conseiller en investissement Vanda Research cité par CNBC, a déclaré que les « marchés sont en train de vendre toute mauvaise nouvelle liée au récit des flux de gaz russe, tout en étant réticents à se rallier à toute amélioration marginale de la crise énergétique. »

Il a ajouté que "le marché sous-estime la possibilité d'une intervention politique de la part des responsables gouvernementaux pour réduire les risques de stagflation sur le continent", expliquant que selon lui les arguments en faveur d'une hausse de l'euro à 1,05 contre le dollar semblent désormais égaux, voire supérieurs, aux arguments en faveur d'une baisse à 0,95.

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D’un point de vue graphique, il est par contre pour l’instant difficile de trouver des arguments haussiers pour l’EUR/USD. Notamment, le graphique journalier permet de déceler une ligne de tendance baissière depuis le mois de février.

Actuellement située à 1.0220 environ, cette ligne doit être franchie pour que la tendance de fond du Bitcoin commence à s’améliorer.

A plus court terme, le premier obstacle clé sur le chemin d’un rebond de l’EUR/USD sera la parité, puis la zone de 1.0080/1.0100. A la baisse, 0.9900 et le creux d’hier à 0.9877 sont les seuls supports potentiels.

Enfin, en ce qui concerne le calendrier économique, on notera que cette journée sera l'occasion de plusieurs indicateurs importants pour EUR/USD, avec notamment les commandes à l'industriel allemande ce matin à 8h, ou l'indice ISM des services US cet après-midi à 16h.

Il faudra cependant attendre jeudi pour l'événement le plus important de la semaine pour l'EUR/USD, la réunion de la BCE, pour laquelle les attentes du marché s'orientent vers une hausse de taux de 0.75%.

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