EUR/USD reste indécis, Morgan Stanley prévoit toujours un effondrement à 0.97

Investing.com – La paire EUR/USD a peu évolué hier face à un calendrier peu chargé et à une actualité en général assez calme, et la journée d’aujourd’hui pourrait se révéler tout aussi incertaine.

Le calendrier économique restera en effet peu chargé, le seul élément susceptible d’influencer EUR/USD au programme étant la productivité US du T2. Il faudra en effet attendre demain pour la statistique la plus importante de la semaine, avec l’IPC US du mois de juillet.

Comme cela avait été le cas pour le rapport NFP meilleur que prévu de vendredi, des chiffres meilleurs que prévus pourraient faire tomber la paire, en laissant penser au marché que la Fed a les mains libres pour poursuivre un resserrement agressif de sa politique monétaire.

D’ailleurs, la plupart des banques anticipent déjà que le Dollar soit plus soutenu que l’Euro au cours des prochains mois, notamment face à la divergence de politique entre la Fed et la BCE.

Bank of America a par exemple écrit dans une note publiée hier :

« Nous pensons que le dollar devrait rester fort pour le reste de l'année. Pour que le dollar s'affaiblisse, il faut que la Fed soit plus préoccupée par la croissance que par l'inflation, et nous n'en sommes pas encore là. »

En ce qui concerne la BCE, la banque a souligné que « dans le même temps, la BCE a mentionné la faiblesse de l'euro comme l'une des raisons de sa hausse de taux de 50 points de base en juillet, mais le flou et la discrétion de l'instrument de protection des transmissions pourraient inviter les marchés à le tester. »

Cependant, la banque maintient sa prévision de fin d'année pour l'EURUSD à 1,05, tout en précisant que « cela reste soumis à des risques substantiels, notamment autour de la toile de fond énergétique et de l'ampleur du ralentissement de la Chine ».

De leur côté, les analystes de Rabobank s'attendent à ce que le niveau de 1,01 sur l'EUR/USD reste un soutien, mais voient une nouvelle chute sous la parité dans les trois prochains mois, à condition que la force de l'USD soit complétée par un nouvel épisode de nouvelles négatives pour l'EUR.

A plus long terme, la banque note que « la valeur de l'USD devrait rester ferme jusqu'à ce que l'environnement des devises risquées s'améliore. Cela laisse entrevoir la possibilité d'un dollar ferme jusqu'en 2023 ».

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Morgan Stanley a quant à elle réitéré son avis fortement baissier pour l’EUR/USD hier, en confirmant son objectif d’une chute de la paire de devises vers 0.97.

« Les défis régionaux continuent de croître. Les risques d'arrêt du gaz dans la zone euro continuent d'augmenter, ce qui devrait peser sur la croissance locale, tandis que les politiques Covid-19 en Asie pourraient continuer à restreindre la reprise... Ce qui devrait être positif pour le dollar » note MS pour étayer sa prévision.