EUR/USD continue de grimper et émet un signal haussier clé, mais attention à l'IPC US

Investing.com – La paire EUR/USD a continué de gagner du terrain hier, progressant jusqu’à un pic à 1.0097, au plus haut depuis le 13 septembre, grâce à un net recul du Dollar dans l’après-midi, le Dollar Index étant passé de 110.20 à 109.24.

La principale raison de cette faiblesse du billet vert semble liée aux élections US de mi-mandat. En effet, une victoire des Républicains au Sénat parait se profiler, ce qui plait au marché, invariablement plus favorable aux Républicains qu’aux démocrates.

Or, comme souvent, l’optimisme des marchés a eu pour conséquence une moindre demande pour le Dollar, considéré comme une valeur refuge.

L’Euro a par ailleurs, dans une moindre mesure, profité des ventes au détail de la zone Euro bien meilleures que prévues annoncées hier.

Les chiffres de l’inflation chinoise inférieurs aux attentes, ainsi que ceux de la production industrielle, supérieurs aux attentes, de la nuit dernière, participent également à un optimisme favorable à la hausse de l’Euro Dollar.

En ce qui concerne cette journée de mercredi, le calendrier économique ne comportera aucune statistique majeure susceptible d’influencer la paire EUR/USD. On restera par contre attentif à plusieurs interventions de membres de la BCE et de la Fed.

Rappelons également que les traders d’EUR/USD attendent avec anxiété les chiffres de l’inflation US du mois d’octobre, qui seront publiés demain après-midi. D’après le calendrier Investing.com, les économistes prévoient un ralentissement de l’inflation globale à 8% en données annuelles, après 8.2% en septembre.

L’IPC hors alimentation et énergie est quant à lui attendu à 6.5% contre 6.6% précédemment. Si l’inflation recule comme prévu ou plus, la probabilité d’une hausse des taux de la Fed de 0.5% pour la prochaine réunion du FOMC, actuellement à 56.8%, devrait encore progresser, ce qui devrait soutenir l’Euro Dollar.

Si au contraire l’inflation affiche une nouvelle progression, la balance devrait pencher davantage en faveur d’une nouvelle hausse de taux de 0.75% pour décembre, un retournement de situation qui ferait sans doute plonger l’EUR/USD.

D’un point de vue technique, on rappellera que l’EUR/USD a envoyé un important signal haussier hier en repassant au-dessus de la moyenne mobile 100 jours pour la première fois depuis le mois de février, après que cette MM ait stoppé net le précédent rebond de l’Euro le 27 octobre, comme on le voit sur le graphique journalier ci-dessous :

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Désormais, la paire EUR/USD fait face à un obstacle immédiat sur le seuil de 1.02, avant le prochain seuil psychologique de 1.02, qui correspond au pic du 12 septembre.

En cas de correction de l’Euro Dollar, la MM100 jours à 1.0036 sera le premier support potentiel à prendre en compte avant la parité, puis la one de 0.99.

h2 Goldman Sachs (NYSE:GS) ne croit pas à un rebond durable de l’EUR/USD/h2

Pour terminer, on notera que la récente amélioration de la situation sur l’EUR/USD ne convainc pas tout le monde. On rappellera notamment que la banque Goldman Sachs a largement révisé à la baisse ses prévisions EUR/USD à horizon 3 mois en début de semaine, prévoyant un plongeon à 0.94, contre 0.97 précédemment.

"La BCE a signalé que les risques de récession imminents pourraient conduire à un cycle de hausse moins important, et les récentes données prospectives dressent un tableau sombre, notamment du côté de l'industrie manufacturière. Mais ce qui est peut-être plus critique à long terme, c'est que si les coûts énergétiques s'avèrent durablement plus élevés et plus volatils, il faudrait une monnaie plus faible pour compenser. Par conséquent, si le compte courant reste autour des niveaux actuels, notre estimation de la juste valeur de l'euro chuterait considérablement", a noté Goldman Sach.

"Nous pensons donc que la récente dépréciation de l'euro a encore de la marge et nous avons revu à la baisse nos prévisions à 3 mois pour l'EUR/USD de 0,97 à 0,94 (tout en maintenant nos prévisions à 6 et 12 mois à 0,97 et 1,05), principalement en raison des perspectives cycliques et politiques divergentes entre les États-Unis et la zone euro", a expliqué la banque.