UE: La Hongrie toujours opposée à l'ouverture des négociations d'adhésion avec l'Ukraine

Reuters

Publié le 11/12/2023 15:14

BRUXELLES (Reuters) - La Hongrie a déclaré lundi qu'elle ne céderait pas aux pressions exercées par d'autres États membres de l'Union européenne pour donner son feu vert aux négociations d'adhésion avec l'Ukraine, en amont du sommet de l'UE qui se tiendra cette semaine.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a déclaré qu'il serait "dévastateur" pour son pays et pour l'UE que le sommet des 14 et 15 décembre n'autorise pas les négociations d'adhésion et n'accorde pas à Kyiv une aide financière et militaire plus importante pour se défendre contre l'invasion russe.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui se targue de ses liens avec le président russe Vladimir Poutine, a cependant menacé d'opposer son veto aux négociations sur l'aide et l'élargissement.

D'autres États membres, dont l'Allemagne, se sont déclarés favorables à l'ouverture de négociations avec Kyiv sur le long processus d'adhésion au bloc, mais Budapest reste campé sur ses positions.

"Une majorité d'hommes politiques européens veulent prendre des décisions aussi importantes alors qu'ils ne sont absolument pas préparés et qu'il manque un accord stratégique sur l'avenir de l'Europe", a écrit le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjártó, sur Facebook (NASDAQ:META) avant une réunion avec ses homologues de l'UE à Bruxelles en vue de la préparation au sommet.

"Nous ne céderons à aucune pression (), quels qu'en soient l'origine et les auteurs, et quel que soit le type de chantage ou de promesse."

L'obtention d'une nouvelle aide financière de la part de l'Europe est essentielle pour Kyiv, et les doutes grandissent également quant au futur soutien des États-Unis, alors que le président Volodimir Zelensky se dirige vers des pourparlers à Washington.

Toutes ces décisions, ainsi qu'une autre sur un potentiel douzième train de sanctions de l'UE contre la Russie depuis l'invasion de Moscou en février 2022, requièrent le soutien unanime des 27 pays de l'Union.

Alors que l'UE cherche à nouveau à gagner le soutien de Viktor Orban pour l'Ukraine, la Commission européenne devrait débloquer l'accès de Budapest à 10 milliards d'euros cette semaine.