Naval Group indemnisé à hauteur de 555 mlns d'euros après la rupture du contrat australien

Reuters

Publié le 11/06/2022 11:17

WELLINGTON (Reuters) - Le Premier ministre australien Anthony Albanese a annoncé samedi que son gouvernement avait conclu un accord de 555 millions d'euros avec Naval Group, filiale de Thales (EPA:TCFP), après la rupture unilatérale en septembre dernier par le gouvernement australien d'un contrat portant sur la livraison de 12 sous-marins français.

"Il s'agit d'un règlement juste et équitable", a déclaré Anthony Albanese lors d'une conférence de presse.

Dans un communiqué publié samedi, Naval Group a indiqué avoir signé "un accord équitable mettant un terme au programme de futur sous-marin australien" avec Canberra, sans donner plus de détails.

Canberra a annulé en septembre un contrat de 40 milliards de dollars (38 milliards d'euros) passé avec Naval Group pour acquérir 12 sous-marins nucléaires français, au profit d'un partenariat avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne provoquant une crise diplomatique avec Paris.

RÉCHAUFFEMENT DES RELATIONS

La défaite au mois de mai du Premier ministre de l'époque, Scott Morrison, et l'élection d'un nouveau chef du gouvernement, Anthony Albanese, a toutefois permis depuis d'amorcer un réchauffement des relations entre la France et l'Australie.

"Compte tenu de la gravité des défis auxquels nous sommes confrontés dans la région et dans le monde, il est essentiel que l'Australie et la France s'unissent à nouveau pour défendre nos principes et nos intérêts communs", a précisé le Premier ministre australien dans un communiqué distinct publié samedi.

L'Australie, les Etats-Unis, la France et leurs partenaires ont exprimé leur inquiétude quant à l'influence croissante de la Chine dans le Pacifique, une région qui était traditionnellement sous leur contrôle.

"Nous respectons profondément le rôle de la France et son engagement actif dans l'Indo-Pacifique", a déclaré Anthony Albanese, ajoutant qu'il était impatient de répondre à l'invitation du président français Emmanuel Macron à se rendre à Paris.