Coronavirus: Les hospitalisations repartent à la baisse dans une France sous couvre-feu

Reuters

Publié le 15/12/2020 20:26

Mis à jour le 16/12/2020 06:25

PARIS (Reuters) - La France a enregistré 11.532 nouveaux cas de contamination par le coronavirus en 24 heures, annoncent mardi soir les autorités sanitaires alors qu'un couvre-feu général est entré en vigueur à 20h00, remplaçant le confinement et son système d'attestations de déplacements.

Le nombre de patients hospitalisés pour une infection COVID-19, qui était en progression depuis trois jours, repart à la baisse, avec 25.240 malades hospitalisés mardi soir, 241 de moins que la veille.

En réanimation, après deux journées de hausse, le nombre de patients COVID-19 a baissé à 2.881, soit 25 lits occupés de moins que la veille.

Le bilan de l'épidémie en France s'établit désormais à 2.391.447 cas confirmés et 59.072 morts, 307 décès ayant été enregistrés en 24 heures dans les hôpitaux auxquels s'ajoutent 483 nouveaux décès en Ehpad, où les données ne sont actualisées que deux fois par semaine.

Cette journée de mardi marquait une nouvelle étape dans la politique de lutte contre l'épidémie avec la fin du confinement et son remplacement par un couvre-feu général entre 20h00 et 06h00 durant lequel les déplacements sont désormais interdits.

Des dérogations sont possibles, avec des attestations particulières, pour motifs professionnels ou motifs familiaux impérieux, pour raisons médicales ou pour accomplir des missions d'intérêt général (aides alimentaires, maraudes, etc.). Les personnes en situation de handicap et leur accompagnant de même que les personnes devant sortir leurs animaux de compagnie peuvent également y déroger.

LA CULTURE DANS LA RUE

Le secteur de la culture, qui espérait pouvoir rouvrir ce mardi, va devoir patienter en revanche, l'évolution de la situation épidémique restant très largement au-dessus des 5.000 nouveaux cas par jour, l'un des deux objectifs fixés par l'exécutif pour autoriser la réouverture des cinémas, des théâtres, des musées ou bien encore des salles de spectacle.

Un nouveau rendez-vous est fixé au 7 janvier.

Plusieurs rassemblements de soutien à ce secteur en crise ont eu lieu en France, notamment à Paris où des milliers d'artistes et de spectateurs se sont regroupés à la mi-journée devant l'opéra Bastille.

La culture, "ça fait partie de l'humanité, ça fait partie de la définition d'un homme", commentait l'un des manifestants, Maurizio, portant sur ses épaules et manipulant une marionnette de près de 4 mètres.

"Nous voulons des spectateurs", ont scandé des manifestants.

Dans la soirée, le violoniste Renaud Capuçon a diffusé sur Periscope une vidéo où on le voit interpréter un morceau non pas dans une salle de spectacles, mais dans un hypermarché. "Parce que la culture ne doit jamais s'arrêter", a-t-il écrit en accompagnement de cette diffusion, complétée par les mots clefs Sauver la culture.

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Au Théâtre de l'Atelier, dans le quartier parisien de Montmartre, les comédiens François Morel, Jacques Weber et Audrey Bonnet avaient appelé à un rassemblement contre la prolongation de la fermeture des salles à l'heure où le théâtre aurait pu rouvrir.

"Pendant que les centres commerciaux accueillent des milliers de personnes quasiment sans contraintes, stimulées à coups de 'Black Friday' ou d’opérations promotionnelles liées aux fêtes de fin d’année, les théâtres, où pourtant toutes les mesures sanitaires sont scrupuleusement respectées et où aucun cluster particulier n’a été repéré, doivent demeurer portes closes", écrit le directeur du théâtre, Marc Lesage, dans un message mis en ligne dans lequel il demande que le secteur de la culture soit traité "avec respect, intelligence et discernement".

Sur Twitter (NYSE:TWTR), la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a déclaré que des consultations se poursuivaient avec les professionnels du cinéma, des musées, des monuments nationaux et des organisations syndicales.