Coronavirus: La France pourrait se passer du vaccin AstraZeneca au second semestre, annonce Pannier-Runacher

Reuters

Publié le 02/04/2021 09:20

Mis à jour le 03/04/2021 06:32

PARIS (Reuters) - La France pourrait se passer du vaccin d'AstraZeneca (LON:AZN) contre le COVID-19 à partir du second semestre, une fois que les livraisons de vaccins seront suffisamment importantes, a indiqué vendredi la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.

"AstraZeneca, on en a besoin jusqu'à la fin du premier semestre probablement, parce que c'est un appui important - 1,4 million de doses AstraZeneca cette semaine -, c'est en plus un vaccin qui a un mérite, c'est que sa chaîne du froid est relativement simple", a-t-elle déclaré sur Radio classique.

"A partir du deuxième semestre, les livraisons vont devenir très importantes en Europe et effectivement, il n'est pas impossible qu'on n'ait pas besoin de ce recours à AstraZeneca", a-t-elle poursuivi.

Plusieurs cas de troubles thromboemboliques - très rares mais sévères - survenus chez des personnes ayant reçu récemment ce vaccin ont conduit plusieurs pays en Europe à restreindre son utilisation à certaines populations même si l'OMS et l'Agence européenne du médicament (EMA) ont réaffirmé que le bénéfice du vaccin du laboratoire anglo-suédois restait largement supérieur au risque d'effets indésirables.

En France, le vaccin d'AstraZeneca contre le COVID-19 est administré uniquement depuis la mi-mars pour les personnes âgées de 55 ans et plus.

Aux Etats-Unis, où le vaccin AstraZeneca n'est pas encore autorisé, le principal expert américain en maladies infectieuses, Anthony Fauci, n'a pas exclu de ne pas utiliser ce sérum même s'il obtient le feu vert de l'autorité de santé américaine.

Interrogée sur le fait de savoir si elle gardait confiance dans le vaccin d'AstraZeneca, Agnès Pannier-Runacher a répondu: "Oui, tout à fait".